Le Sénat, à majorité de droite, entame l'examen du projet de loi Travail, déjà adopté à l'Assemblée Nationale grâce à l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution. "Nous verrons ce que la droite proposera. La comparaison fera sans doute progresser la raison", a déclaré François Hollande, qui espère un recul de la mobilisation qui perdure toujours, notamment à la SNCF. Le chef de l'État est également convaincu que les sénateurs Les Républicains, avec leurs propositions libérales, seront ses meilleurs agents électoraux. "Il a bien tort de se réjouir", prévient Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat. Il s'était déjà réjoui à l'époque sur la déchéance de nationalité. En réalité, les Français lui ont donné le mauvais rôle".
Très critique envers le texte actuel "qui a été complètement détricoté" et "ne vaut que pour des très grandes entreprises", le chef de file des sénateurs de droite entend bien proposer "ce que d'autres pays européens ont mis en oeuvre pour faire reculer le chômage".
Parmi les mesures qui vont être mises sur la table, figureront entre autres le retour du plafonnement des indemnités de licenciement ainsi que la possibilité pour les entreprises de passer à 39 heures, et ce sans l'accord d'un salarié mandaté par un syndicat dans les sociétés de moins de 50 salariés. "Nous croyons à la démocratie sociale. (...) Nous voulons donner la parole aux salariés, c'est l'entreprise qui doit être le cadre de ce dialogue renouvelé qui permet de savoir ce qui est bon et moins bon. (...) Nous voulons faire en sorte que le dialogue social se déroule le plus près possible du terrain. C'est à chaque entreprise de s'organiser. Ce qui est bon pour une entreprise peut ne pas l'être pour une autre entreprise", explique-t-il.
Ces mesures sont également un moyen de se détacher du "syndicalisme" que Bruno Retailleau juge "malade en France". Agacé par la CGT qu'il considère comme une "organisation minoritaire" qui va "de blocage en blocage", le sénateur de Vendée dénonce l'action "d'organisations syndicales extrémistes qui ne sont pas dans le dialogue social mais plutôt dans la lutte des classes".
Bruno Retailleau veut également "relancer la belle gaullienne qui est celle de la participation". "Nous allons faire en sorte que, dans les accords, il y ait une clause de retour à meilleure fortune. Ça veut dire que quand ça ne va pas bien, on se serre la ceinture. Mais quand ça va bien, il faut que toute la communauté humaine puisse profiter des fruits de la croissance de l'entreprise", conclut-il.
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