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Loi antiterroriste : Nicole Belloubet répond aux critiques de Jean-Jacques Urvoas

La ministre de la Justice a parlé de "polémique politique" après que son anté-prédécesseur a relevé son absence au moment de ratifier la loi antiterroriste.

Nicole Belloubet à la sortie de l'Élysée le 19 juillet 2017.

Crédit : VILLARD/SIPA

Ludovic Galtier

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Comme il l'avait fait pour les réformes de moralisation de la vie publique et du Code du travail, Emmanuel Macron a officiellement ratifié la réforme antiterroriste, mettant fin à l'état d'urgence, sous l’œil des caméras et en présence des ministres chargés du dossier à l'Élysée. Lundi 30 octobre, le chef de l'État était ainsi entouré de Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, et Christophe Castaner, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.

Au-delà de la mise en scène désormais habituelle, Jean-Jacques Urvoas, dernier garde des Sceaux de l'ère Hollande, a relevé sur Twitter l'absence de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, à cette ratification. "L'histoire retiendra qu'une loi modifiant le Code de procédure pénale fut signée par le chef de l'État en présence que de place Beauvau." La sénatrice PS Marie-Pierre de la Gontrie s'est, elle aussi, fendu d'un tweet indigné. "La garde des Sceaux s'excuse, il n'y avait plus de place à la table, c'est ballot", a-t-elle ironisé. Invitée de Public Sénat mardi 31 octobre, Nicole Belloubet a botté en touche, évoquant une "polémique politique".

Ce tweet fait écho aux critiques et inquiétudes de ceux qui - dans les rangs de l'opposition (Nouvelle gauche, France insoumise) - la jugent liberticide. Les assignations à résidence, la surveillance électronique et le déséquilibre supposé entre les pouvoirs des préfets et ceux des juges sont notamment dans leur viseur.

La ministre s'est donc employée à rassurer les Français sur ce dernier point. "Je le respecte et j'ai beaucoup d'amitié pour mon anté-prédécesseur (Jean-Jacques Urvoas, ndlr) mais je crois que ce n'est pas tout à fait la réalité. Lorsqu’il y a besoin du juge, le juge a été introduit et j’en suis vraiment la garante et j’en garantis le respect (...) Lorsque la liberté individuelle est atteinte - c’est le cas quand il y a des perquisitions - le juge intervient a priori ou posteriori (...)" Au micro de RTL mardi 31 octobre, Gérard Collomb a tenu le même discours, assurant qu'un "équilibre est cherché entre sécurité et liberté".

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