"Président des villes", "Président des riches", Emmanuel Macron a bien du mal à se défaire de ces qualificatifs, depuis son arrivée à l'Élysée en mai dernier. Invité au journal télévisé de Jean-Pierre Pernaut ce jeudi 12 avril, le chef de l'État a tenu à répondre à ces critiques, beaucoup entendues ces derniers mois.
"Vous ne m'avez jamais entendu tenir des propos de mépris", a-t-il réagi, après un reportage relatant la colère des retraités mécontents de la hausse de la CSG, mise en place par le gouvernement. "J'ai demandé un effort aux personnes
retraitées - une partie d'entre elles, les 60 % qui payent CSG au taux
normal. Je leur dis merci", commence le président de la République.
"Bien sûr j'entends les critiques. On m'écrit beaucoup, je lis, et j'écoute. Il y a des inquiétudes, elles sont légitimes", a poursuivi Emmanuel Macron, qui a ensuite martelé qu'il était le Président "de tous les Français". "Les riches n'ont pas besoin de Président, ils se défendent très bien tout seuls", a-t-il ajouté.
Selon le chef de l'État, "il n'y a pas une fracture entre une France des villes et une France des champs". Il détaille : "Il y a une France des métropoles où en effet on vit bien. Juste à côté d'elle, il y a une France des quartiers qui vit très difficilement, qui s'est un peu ghettoïsée.
Il y a ensuite une France des villes périphériques qui, elle, est inquiète et qui vit mal. Il y a une France rurale qui perd des habitants mais aussi une France rurale qui gagne des habitants qui va bien. Tout ça pour vous dire que c'est plus compliqué que l'image caricaturale opposant ville et champs", a assuré Emmanuel Macron.
Le chef de l'État l'a affirmé, il "n'abandonne pas du tout la réalité. Toutes les communes rurales, leurs dotations ne baissent pas d'un centime", a-t-il garanti. Cette séquence, destinée à rassurer les habitants des zones rurales, est en adéquation avec la stratégie opérée par l'exécutif concernant l'intervention du Président.
La commune de Berd'huis, dans l'Orne, où a été réalisée l'interview, n'a pas été choisie au hasard. Sélectionnée par Jean-Pierre Pernaut, elle a été acceptée tout de suite par l'Élysée. D'une part parce que c'est une ville où Marine Le Pen est arrivée largement en tête au premier tour de la présidentielle de 2017. D'autre part, parce qu'avec ses 1.083 habitants (chiffres de 2015, ndlr), elle était parfaite pour gommer l'image d'un "Président des villes".
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