Les banques françaises refusent de prêter de l'argent au Front national. Pour financer ses campagnes électorales, le parti frontiste a dû faire appel à des banques russes, en avril 2014 avec un prêt de 2 millions d'euros et un autre de 9 millions d'euros en septembre 2014. Mais selon Mediapart, alors que l'heure est à la recherche de financement, le Front national aurait les yeux tournés vers les Émirats arabes unis.
"On cherche "worldwide", partout sauf en France étant donné le refus des banques ici, a reconnu l'eurodéputé Bernard Monot, un membre du parti frontiste, interrogé à ce sujet par Mediapart. On a mis une douzaine de lignes à l'eau qu'on peut actionner. Nous cherchons à l'ouest - zone dollar et zone euro -, on a aussi des pistes au Moyen-Orient".
La piste d'un financement venant d'une banque d'Abu Dhabi avait déjà été lancée en 2014 mais les négociations n'avaient pas abouties. L'eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser a expliqué à Mediapart avoir négocié pour le Front national un prêt "à un taux de 2,8%" avec cette banque, "mais cela ne s'était pas fait le jour de la signature, en février 2014".
Depuis cet échec, Marine Le Pen s'efforcerait d'entretenir de bonnes relations avec les Émirats arabes unis. Une rencontre aurait été organisée en juillet 2014 entre la présidente du parti et un agent de liaison des services du pays, dans sa résidence de Montretout (Hauts-de-Seine). Le rapprochement entre le parti et le pays serait parti de cette rencontre, a expliqué un proche de Marine Le Pen à Mediapart : "C’était une première prise de contact. Le représentant émirien a expliqué qu’ils voulaient aider le Front national, contre le Qatar et les Frères musulmans. Que si elle arrivait au pouvoir, elle évince le Qatar, et travaille avec eux, qui se présentent comme les “gentils musulmans” qui luttent contre le fondamentalisme islamiste".
En effet, si le Front national peut espérer quelque chose de la part des Émirats arabes unis, c'est que le pays et le parti s'entendent sur le combat à mener contre le fondamentalisme islamique, en opposition avec le Qatar, accusé de financer les Frères musulmans et le djihad. Le 28 mai 2015, lorsque Marine Le Pen s'est rendue en Égypte, elle a fait l'éloge du régime du président al-Sissi, farouche adversaire des Frères musulmans et soutenu par les Émirats arabes unis.
Mais à l'heure actuelle, les ténors du parti réfutent tout financement émanant de ce pays. Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, interrogé sur France 2 lundi 24 octobre, a indiqué qu'aucun projet de financement ne serait à l'étude. Et de préciser : "Nous combattons l'islamisme radical et nous soutenons ceux qui, dans cette région du monde, combattent l'islamisme radical".
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