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"La République En Marche gère sa croissance, le PS sa décroissance", analyse Alba Ventura

ÉDITO - Les deux partis ont réuni leurs dirigeants ce week-end. Et ce n'était pas la même ambiance.

Photo prise le 28 juin 2006 au siège du Parti socialiste. (archives)
Crédit : JOEL SAGET / AFP
"La République En Marche gère sa croissance, le PS sa décroissance", analyse Alba Ventura
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"La République En Marche gère sa croissance, le PS sa décroissance", analyse Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge
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Un parti qui cherche à se relever. Un autre qui veut poursuivre sur sa lancée. Ce week-end, le Parti socialiste présentait sa nouvelle direction collégiale de vingt-huit membres, tandis que La République En Marche organisait sa première convention pour préparer l'avenir. Une direction à 28 au PS, ça fait un peu beaucoup (c'est un euphémisme). Et pourquoi vingt-huit, d'abord ? Pour contenter tout le monde? Les "Hollandais", les amis de Martine Aubry, les anciens soutiens de Benoît Hamon ou ceux de Manuel Valls, et bien sûr quelques apparatchiks.

Au PS, c'est toujours la même histoire : c'est toujours une histoire de chapelles. Les vieilles méthodes ont la vie dure. Mais le problème n'est pas qu'ils soient vingt-huit, douze ou cinq. Le problème, c'est que ça ne répond à rien. Vous avez entendu le début du commencement d'une explication sur le score du PS à la présidentielle et aux législatives ? Le début d'une réflexion sur le fait que 65% de l'électorat socialiste a voté Macron ? Le début d'une autocritique ? Le début d'un inventaire?

La lente agonie du PS

Non. Au lieu de ça ils tentent encore et encore une énième synthèse sans se demander sur quoi ils sont d'accord. Alors qu'on l'a vu, lors du vote de confiance au gouvernement d'Édouard Philippe, sur trente-et-un députés vingt-trois se sont abstenus, cinq ont voté contre et trois pour. Alors qu'ils s'apprêtent à voter "contre" la réforme du Code du travail d'Emmanuel Macron, alors qu'ils avaient voté "pour" la loi El Khomri lorsqu'ils étaient au pouvoir.

Il faut arrêter d'être illisible, incohérent. Le PS n'a plus de militant, il n'a plus d'argent, il n'a plus de réserve intellectuelle. Et au lieu de commencer à réfléchir, à se poser les bonnes, il se partage les postes de direction d'un parti moribond. Le PS n'a visiblement pas compris qu'il était entré dans une lente agonie, et que ce n'est pas en jouant des coudes pour se faire une place au prochain Congrès qu'il en réchappera. 

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Le contraste était fort en avance La République En Marche ce week-end. Ce qui est frappant, c'est de voir que l'impératif chez REM était de rester connecté à la société, alors que le PS est débranché. Tout comme les Républicains d'ailleurs. D'ailleurs, chez En Marche, on réfute l'idée de devenir un parti  politique. Ils tiennent à rester un mouvement. Alors évidemment il ne faut pas être dupe du fait que l'objectif c'est de fournir à Emmanuel Macron une machine électorale. Emmanuel Macron compte bien faire dix ans à l'Élysée. Ce n'est pas un secret : c'est son ami Richard Ferrand qui l'a dit aux députés en expliquant qu'il lui fallait dix ans pour changer le pays.

REM ne veut pas devenir un parti d'élus

Mais selon la règle qui consiste à ne pas faire ce qui n'a pas marché chez les autres partis, La République En Marche a la conviction qu'il faut rester proche du terrain, ne pas devenir un parti d'élus, ne pas créer de baronnies, et faire en sorte que le mouvement soit utile aux citoyens (tellement utile que REM compte bien créer son propre média). Alors on pourra trouver tout cela utopique, gadget. On pourra estimer que ça répond plus à la France qui va bien qu'à la France qui va mal.

Mais à la différence des autres partis, il y a la volonté de réfléchir à une nouvelle façon de faire de la politique, une nouvelle façon de renouer avec les Français. En parlant de contraste : le sentiment qui dominait ce week-end était d'avoir d'un côté un parti qui respire, de l'autre un parti sous assistance respiratoire. Un parti qui gère sa croissance, l'autre sa décroissance.

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