Trois semaines après son écrasante victoire aux élections législatives, La République En Marche se transforme. Le mouvement créé autour de la personnalité d'Emmanuel Macron en avril 2016 s'apprête à devenir une machine politique... comme les autres en vue des futures échéances électorales. À commencer par les sénatoriales du mois de septembre. Si sur le papier, la stratégie du futur parti de plus de 370.000 adhérents (inscription gratuite) semble claire comme de l'eau de roche, dans les faits, ce n'est pas si évident.
Outre les revendications de certains militants, exigeant davantage de démocratie au sein du parti, les tensions naissent entre les députés novices en politique, autrement dit ceux qui sont issus de la société civile,et les plus anciens, c'est-à-dire ceux qui ont quitté leur parti d'origine pour s'inscrire dans les pas d'Emmanuel Macron. Le Figaro illustre ce climat avec des déclarations d'Alain Tourret. Député encarté au Parti radical de gauche entre 1997 et 2002 puis entre 2012 et 2017, il attaque délibérément ceux qui font désormais partie de son groupe à l'Assemblée, La République En Marche. "Ce n'est pas facile, on fait face à 280 députés qui découvrent tout, mais veulent déjà exercer le pouvoir. Dans les réunions, il n'y a pas de parole libre."
Il faut toutefois préciser qu'Alain Tourret est quelque peu rancunier. Le député du Calvados a fait savoir que "pour l'instant" il refusait de siéger en commission des Lois, parce qu'il a été écarté de la présidence qu'il briguait il y a quelques jours. Celle-ci a finalement était accordée à Yaël Braun-Pivet, nouvelle venue en politique. "J'ai été blackboulé dans toute sa splendeur (...) Il y a un sentiment de mal vivre dès le départ qui complique les choses", confie-t-il.
Une discipline de groupe (qui) s'exerce un peu à la façon d'une tortue romaine
François-Michel Lambert
Mais le Normand n'est pas une âme isolée au sein de son groupe. Françoise Dumas, ancienne socialiste acquise à la cause d'Emmanuel Macron en 2017, tranche et s'en prend à des "gamins de 25 ans qui arrivent en voulant changer toutes les pratiques, un peu par naïveté". "Ce n'est pas parce que certains ont fait quinze ans d'études qu'ils sont meilleurs. Pour l'instant, c'est tout nouveau, tout beau, mais l'image est parfois moins belle que prévu", peste Jacques Krabal, privé lui-aussi d'un poste éminent à l'Assemblée nationale. Quand François-Michel Lambert parle d'une "discipline de groupe (qui) s'exerce un peu à la façon d'une tortue romaine."
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