Elle est restée très discrète cet été... Marine Le Pen fait sa rentrée. Mais la défaite à l'élection présidentielle ne semble toujours pas digérée par le parti, les militants et la principale intéressée qui en a plein le dos dans tous les sens du terme.
Après une longue cure de silence, Marine Le Pen est de retour. Elle prononcera un discours samedi 9 septembre à Brachay (Haute-Marne), où elle a pris l'habitude de faire sa rentrée politique. Invitée du 20 Heures de TF1, jeudi 7 septembre, la présidente du Front national est apparu en petite forme et faible.
On a vu une Marine le Pen qui en a encore "plein le dos". Après son absence à l'Assemblée début août, certaines mauvaises langues avaient dit qu'elle était partie plus tôt en vacances. En réalité, elle a dû s'arrêter pour soigner des "problèmes de dos". Des problèmes de "j'en ai plein le dos". Cela se voit, et elle sait que ce n'est pas fini.
Alors, elle garde peut-être des forces pour son discours à Brachay. Mais en tout cas, elle est apparue à la télé très en dessous de la Marine Le Pen que l'on connait (plutôt guerrière, offensive). Elle s'est fendue d'une pique au président : "Le Macronisme c'est l'Attalisme" (du nom de Jacques Attali). Pas sûr qu'elle fasse recette avec ce genre d'attaque. On a eu droit aussi à un énième slogan. Déjà pendant la campagne, les slogans avaient valsé : "Choisir la France", "La France apaisée", "Au nom du peuple". Cette fois, c'était "La France durable".
Certainement Marine Le Pen essaie de se recycler. Ce n'est pas gagné. Jeudi soir, elle a donné l'image d'une Marine Le Pen encore anéantie, encore sous le coup de l'échec de la présidentielle et des législatives. Va-t-elle rebondir ? On ne peut pas préjuger de ses forces, mais ce n'est pas le sentiment qu'elle a donné sur TF1. On voit bien que pour le moment, Marine Le Pen est accablée. Accablée par les dissensions, les guéguerres au sein du FN.
Il va lui falloir trancher la ligne du Front national. Est-ce qu'elle revient à ce qui faisait l'ADN du FN (l'immigration, la sécurité, les questions identitaires), ou est-ce qu'elle choisit la ligne Philippot, c'est-à-dire anti-euro et social-souverainiste ? Cela va être un travail long et compliqué. On voit bien aussi qu'elle apparait comme "à côté de la plaque". On ne l'a pas entendu sur la loi Travail. Et elle a beau dire qu'elle a terminé deuxième à la présidentielle et que ça lui donne une légitimité, c'est bien Jean-Luc Mélenchon qui a préempté le rôle d'opposant numéro un.
On voit surtout qu'elle ne s'est pas remise de son débat raté à la présidentielle. Pas seulement elle d'ailleurs, les électeurs du FN aussi. Cela a laissé des traces, des séquelles. Elle a perdu à ce moment son brevet de crédibilité, en tout cas sur le plan économique, et ni Marine Le Pen ni ses sympathisants ne sont certains qu'elle le retrouve.
Il y a comme une ombre au-dessus de sa tête, l'ombre d'un doute. Alors elle a encore toutes les chances de rester numéro un du FN au Congrès qui aura lieu dans cinq mois. Mais elle n'est plus dans la toute-puissance, ni physique ni intellectuelle.
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