"Moi ou le chaos". François Fillon tente de calmer la grogne de certains députés Les Républicains. Le 1er février dernier, le candidat à l'élection présidentielle demandait aux parlementaires "de tenir 15 jours". "On a 15 jours à tenir car on sait que dans les 15 jours qui viennent, on aura les résultats de cette enquête (concernant les soupçons d'emplois fictifs qui pèsent sur son épouse, ndlr). On aura les résultats de cette enquête car on est à la veille de l'élection présidentielle", leur disait-il.
Deux semaines plus tard, la contestation émanant de son propre camp n'a toujours pas désenflé. Le député sarkozyste Georges Fenech incarne l'opposition à François Fillon. À l'AFP, il expliquait avoir "échangé" et fait "le constat de dégâts sur le terrain de toutes ces affaires, l'impossibilité de faire campagne, de mobiliser les militants". Retour sur ces indices qui laissent présager qu'un compte à rebours est enclenché pour François Fillon.
Georges Fenech a organisé un dîner avec plusieurs députés Les Républicains, majoritairement des sarkozystes, lundi 13 février. À l'issue de leur réunion, ils ont publié une lettre adressée à François Fillon. "Notre inquiétude est très vive face à l'empêchement de notre famille politique, les Républicains, à concourir à l'élection présidentielle dans la sérénité et la dignité. Aussi, face à cette crise majeure, il est de ton devoir de réunir sans délais le bureau politique de notre mouvement, seule instance légitime pour décider des conditions dans lesquelles nous pourrions redonner espoir et confiance au pays".
Moins d'une semaine auparavant, François Fillon avait pourtant réussi à rassembler. Les nouvelles révélations dans l'affaire concernant François et Penelope Fillon avaient conduit l'ancien premier ministre à organiser une conférence de presse. Ce dernier s'est excusé auprès des Français et a adressé un message ferme aux députés qui songeaient à un plan B en vue de l'élection présidentielle, affirmant qu'il n'existe aucune autre solution que sa candidature.
Ces déclarations ont un temps calmé ses détracteurs au sein des Républicains. À l'image de Georges Fenech qui expliquait à l'antenne de RTL : "J'ai rassemblé autour de moi un certain nombres de parlementaires qui partageaient des doutes et des craintes (...) Il est candidat jusqu'au bout quoi qu'il arrive. Je suis loyal et à partir du moment où il est candidat, je vais le soutenir". Il confie cependant que le "mal a été fait" et que ces déclarations de François Fillon "auraient dû intervenir plus tôt".
Selon nos informations, ce rendez-vous avait pour objectif de permettre aux députés de "s'accorder sur une position commune avant la réunion du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale". Initialement, François Fillon ne devait pas y assister. Il a finalement décidé d'aller à leur rencontre afin de les rassurer.
Face à eux, le candidat de la droite et du centre a expliqué : "Honnêtement, ça serait peut-être plus facile pour moi personnellement et ma famille de ne pas être dans cette compétition aujourd'hui. Cette décision (de rester), je l'ai prise, je ne reviendrai pas dessus (...) Ce n'est pas je ne sais quelle instance du parti qui va décider du candidat à l'élection présidentielle. Il y a eu une primaire (...) et m'étant entretenu avec les principaux candidats, notamment Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, j'ai constaté qu'il n'y avait pas de solution alternative".
Ce mercredi 15 février, François Fillon déjeune avec son ancien rival Nicolas Sarkozy. L'ancien premier ministre, dans la tourmente, aurait été à l'initiative de ce rendez-vous. "François Fillon a contacté aujourd'hui Nicolas Sarkozy, il souhaitait le voir. Le déjeuner aura lieu demain (rue de) Miromesnil" à Paris, où l'ancien président de la République a ses bureaux, a expliqué son entourage à l'AFP.
L'agenda du candidat indique qu'il se se rendra ensuite à Compiègne pour un déplacement sur le thème de la sécurité avant une réunion publique à 19 heures, comme l'a indiqué son entourage qui précise qu'un autre déplacement pourrait avoir lieu vendredi.
Les sondages enfoncent François Fillon. D'après une étude Opinionway publiée le 14 février, le candidat (20%) résiste à Emmanuel Macron (22%) au premier tour de l'élection présidentielle. Cependant, il ne parviendrait pas à se qualifier pour le second, face à Marine Le Pen, qui accentue son avance. En troisième position avec 20% d'intentions de vote, le candidat de la droite et du centre est stable sur une semaine et réduit d'un point l'écart qui le sépare de l'ex-ministre de l'Économie, en légère baisse à 22%.
Au second tour, le candidat d'"En Marche !" affronterait Marine Le Pen. La président du Front national gagne deux points à 27%, selon cette enquête pour Les Echos, Radio Classique et Orpi. Benoît Hamon (15%), le vainqueur de la primaire socialiste élargie, gagne un point d'intentions de vote et Jean-Luc Mélenchon (11%) en perd un.
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