C'est désormais officiel. François Fillon a été mis en examen, ce mardi 14 mars au matin, par les juges chargés d'instruire le dossier des soupçons d'emplois fictifs dont auraient bénéficié son épouse Penelope ainsi que ses enfants. Initialement convoqué mercredi 15 mars au pôle financier, l'ancien premier ministre a finalement été entendu une journée plus tôt, sur sa demande, afin d'éviter toute cohue médiatique.
En toute discrétion, François Fillon a donc été mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux et manquements aux obligations de déclaration à la Haute autorité sur la transparence de la vie publique. Un tournant dans cette affaire politico-judiciaire initiée par Le Canard enchaîné le 25 janvier dernier. Le journal satirique évoquait dès lors les soupçons d'emplois fictifs pesant sur Penelope Fillon avant de révéler l'activité de Charles et Marie Fillon pour un montant global avoisinant les 900.000 euros.
Lors d'une conférence de presse le 1er mars dernier, François Fillon avait d'ores et déjà annoncé qu'il serait mis en examen aux alentours du 15 mars. Un rendez-vous devant la presse où il avait aussi déploré que ses avocats se soient vu refuser l'accès à la chambre de l'instruction pour contester l'enquête.
Une procédure pourtant classique avant toute mise en examen. Désormais, le clan de l'ancien premier ministre pourra avoir accès à l'intégralité du dossier. De plus, François Fillon pourra également demander aux juges d'instruction de procéder à tout acte d'enquête, comme l'audition d'un témoin par exemple.
Si sur le plan judiciaire cette mise en examen apporte certains changements, sur le plan politique la campagne présidentielle se poursuit. Après avoir dans un premier temps assuré qu'il ne serait pas candidat en cas de mise en examen, l'ancien premier ministre était revenu sur ses paroles assurant qu'il continuerait coûte que coûte sa route vers l'Élysée. Et ce, malgré la tempête traversée et la désertion de nombreux soutiens : "Je m'en remets au peuple français. Je ne céderai pas. Je ne me retirerai pas. J'irai jusqu'au bout. Je serai au rendez-vous que la démocratie nous donne", avait martelé l'ancien premier ministre le 1er mars dernier.
François Fillon peut donc continuer de rêver de la fonction suprême. Sa candidature qui ne devrait dans tous les cas pas être remise en cause du fait de la longueur des procédures judiciaires.
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