Rude période pour Emmanuel Macron qui enregistre une chute de quatorze points dans les sondages. Moins d'un Français sur deux lui fait confiance, selon l'institut Ifop (40% de satisfaits seulement). C'est la conséquence d'un été raté. En terme de sondage, il sort en short. Même si l'on sait que son socle de la présidentielle était assez bas (entre 20 et 25%). Même si l'on sait combien l'opinion est fragmentée et morcelée.
Il faut également compter avec des oppositions qui multiplient les critiques : Jean-Luc Mélenchon et ses Insoumis, le FN de Marine le Pen, la droite mais aussi le PS, avec les anciens amis ou ennemis socialistes d'Emmanuel Macron qui ne manquent pas de lui savonner la planche. Comme François Hollande, qui a mis récemment en garde le Président contre les ruptures et les sacrifices qui pourraient être imposés aux Français. Il y en a qui ne manquent pas d'air !
Cela étant dit, Emmanuel Macron paye des maladresses. Il a fait des erreurs. On se souvient de la démission du chef d'état-major des Armées, le général de Villiers, au début de l'été. Il y a eu aussi la polémique sur les APL, ou encore sa note de maquillage. Sans oublier son absence de parole. Tout ça fait que les Français sont circonspects. Les brumes de l'élection sont dissipées, et naturellement ils retrouvent leur esprit critique.
De là à tomber dans la "macronphobie", je trouve cela un peu excessif
Alba Ventura
Reste que le Président n'a pas tout faux. Voyez, par exemple, sa sortie sur les travailleurs détachés et la crise que cela a suscité avec la Pologne. On dit qu'il s'est fait moucher par la première ministre de Pologne. Pardon, mais il n'a dit, ni plus ni moins, que ce qu'ont dit ses prédécesseurs par le passé. Alors c'était un peu brut de décoffrage. Mais accessoirement il a raison : il y a un problème avec la directive sur le travail détaché, même si techniquement ce n'est pas une affaire facile à résoudre. Mais tous les partis politiques français l'ont dénoncée. Et s'ils disent le contraire aujourd'hui, c'est uniquement pour cogner sur Macron. Sa tournée européenne n'a pas été vaine, puisqu'il a convaincu les Tchèques, les Slovaques, les Roumains et les Bulgares de réformer cette directive.
Par ailleurs, sur le plan intérieur, on n'est pas vraiment encore entré dans le dur. Le dur ce sera la loi Travail - "la mère des réformes" si l'on en croit le gouvernement - et les ordonnances qui vont avec, qui doivent dégripper l'économie. On n'en connait pas encore la teneur. On va le découvrir cette semaine. Il est donc difficile de dire qu'il a tout faux sans connaitre la nature des propositions.
Là encore on peut crier avant d'avoir mal. Mais depuis combien d'années nos présidents nous promettent-ils de remettre à plat le Code du travail ? Alors sans doute les Français ne savent pas bien où va Emmanuel Macron. Sans doute il y a de l'incompréhension, plus que du désaveu d'ailleurs.
On veut bien qu'on ne soit pas "macronolâtre". On veut bien que la fraîcheur de la campagne se soit totalement estompée. Mais de là à tomber dans la "macronphobie", cela est un peu excessif.
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