Ce matin Olivier Bost décrypte notre premier observatoire de la politique nationale avec l’institut BVA. Cet observatoire ne se contente pas de mesurer la popularité de l’exécutif, il sonde l’opinion des français sur la politique et leur vision des principaux dirigeants. Et le premier enseignement, c’est qu’Emmanuel Macron commence à lasser un peu.
Il n’y a pas de catastrophe, d’accident pour le chef de l’État, mais une baisse qui se confirme d’étude en étude. Une majorité de Français ne sont pas satisfaits d’Emmanuel Macron : 53% de mauvaise opinion contre 43% de satisfaits, c’est un bel écart. En fait, il retrouve son niveau le plus bas, celui qu’il avait atteint juste après l’été. Autrement dit, en deux mois à peine il a reperdu tout ce qu’il avait regagné. Mais quand je dis que ce n’est pas catastrophique, c’est que nous sommes encore très loin des sommets d’impopularité de François Hollande ou même de Nicolas Sarkozy.
Il y a quelques éléments qui pourraient quand même inquiéter le chef de l’État. Des critiques récurrentes de l’opposition commencent à imprimer dans l’opinion : le président des riches et son arrogance.
Il y aussi un autre sentiment qui s’installe : le début d’une impatience. Le "on lui donne sa chance on verra" montre ses limites. Parmi les Français interrogés par BVA, ils sont de plus en plus nombreux à trouver le temps un peu long ou alors les réformes comme celle de la SNCF ou pour les fonctionnaires anxiogènes. À l’inverse chez ceux qui lui font confiance, il tire sa force du flot du déferlement de réformes qu’il a lancé.
Le Premier ministre Edouard Philippe lui n'en fait pas les frais. Il est plus populaire que le chef de l’État grâce à des électeurs de gauche moins sévères avec lui. De la part de quelqu’un qui vient de la droite, ça peut surprendre. Mais pour un ancien ministre de François Hollande qui connait bien son ancien électorat, c’est tout à fait normal : "Des deux Edouard Philippe et Emmanuel Macron, m-a-t-il expliqué, c’est quand même Edouard Philippe qui est le plus à gauche."
Dans le gouvernement, Nicolas Hulot est toujours le ministre le plus influent dans l’opinion. Mais il est quand même touché par les accusations de violences sexuelles, avec une petite baisse. Celui qui monte toujours, c’est Jean-Michel Blanquer le ministre de l’Éducation continue de progresser avec une grande influence auprès de l’électorat de droite et auprès des sympathisants d’En Marche.
Pour la République En Marche, ce n’est pas la grande forme. 57% des Français ont une mauvaise opinion du mouvement d’Emmanuel Macron. Faire de la politique pas comme les autres, le nouveau monde, ne pas être un parti mais un mouvement... Tout ce marketing ne marche pas. Depuis l’élection du chef de l’État, REM n’a jamais cessé de baisser dans l’opinion des français.
Les autres formations politiques ne font bien sur pas mieux. Le plus détesté reste le Front national : 79% de mauvaise opinion juste devant le Parti socialiste rejeté par plus de 3 Français sur 4.
Mélenchon n’est pas le grand champion incontesté de la gauche. Cet électorat préférerait même voir plus souvent Christiane Taubira, Benoît Hamon et Martine Aubry avant Jean-Luc Mélenchon, en perte d’influence donc. A droite, Laurent Wauquiez ne paye pas trop son parler cash, sa "vulgarité extrême" comme dirait Alain Juppé. Dans le noyau dur des électeurs Les Républicains, il a encore la cote. Au Front national enfin, ça se confirme : Marion Maréchal Le Pen est plus populaire que sa tante.
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