"Après son séminaire, le FN est toujours aussi anxiogène", pointe Alain Duhamel

Pendant trois jours, l'état major du Front national s'est réuni du 5 au 7 février à Étiolles (Essonne) pour tenter detrouver une nouvelle stratégie et briser le plafond de verre dont le parti pense souffrir. Le phénomène à l'origine de cette réunion extraordinaire des cadres du parti : le décalage entre les résultats des premiers et seconds tours des derniers scrutins nationaux.

"Au premier tour, on voit très bien les gens qui sont mécontents, en colère, protestataires, votent volontiers pour le Front national. Au deuxième tour en revanche, il a toujours le fameux plafond de verre ; une nette majorité de Français refuse que le Front national l'emporte", résume Alain Duhamel. L'éditorialiste fait d'ailleurs remarquer que le séminaire de FN s'ouvrait au moment même de la publication d'une enquête d'opinion sur l'image du Front national.

Un programme économique qui inquiète

Cette étude démontre que les thématiques profitables au Front national - comme l'immigration, l'insécurité ou la peur des attentats - ne suffisent plus au second tour d'une élection. Alain Dumahel pointe notamment le programme économique "anxiogène" du parti de Marine Le Pen, notamment en raison de la volonté du FN de sortir de la zone euro.

Ce constat est à l'origine de la nouvelle stratégie de communication du FN. Le parti ne semble pas avoir renoncé à la sortie de la zone euro, mais il souhaite cependant véhiculer une image plus rassurante, avec une nouvelle affiche de campagne où Marine Le Pen figure au côté du slogan "la société apaisée". Une devise aussi crédible "que si François Hollande disait qu'il incarnait une France prospère et gaie", ironise cependant Alain Duhamel.

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