La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, va contester devant la Cour de cassation en France son renvoi en procès pour son rôle, quand elle était ministre de l'Économie, dans l'arbitrage controversé à plus de 400 millions d'euros accordé à Bernard Tapie en 2008 (une somme que le couple Tapie doit désormais rembourser, comme en a décidé la cour d'appel au début du mois). Pour le moment, le FMI lui accorde toute sa confiance. Le procès n'a pas eu lieu. On ne peut pas dire si elle sera condamnée ou pas pour "négligence" dans cette affaire entre l'homme d'affaires et le Crédit Lyonnais.
Mais c'est vrai qu'au FMI on doit commencer à se dire qu'il y a comme une loi des séries avec les dirigeants français. Même si ce n'est pas du tout de même nature, il y aura eu le procès Strauss-Kahn, ancien directeur du FMI, et maintenant le procès Lagarde. Christine Lagarde va sans doute pouvoir aller jusqu'à la fin de son mandat fin juin. Est-ce qu'elle va pouvoir briguer un autre mandat comme elle le souhaite ? On verra.
L'ex-ministre, qui connaît une popularité exceptionnelle en France, risque-t-elle de pâtir de ce nouvel épisode judiciaire ? Elle peut redescendre de son piédestal. Christine Lagarde devant un tribunal, ce ne serait pas une bonne image, surtout dans le contexte d'aujourd'hui où les politiques ont intérêt de redorer leur blason. Pour une bonne partie des Français, c'est quand même une fierté. C'est la femme la plus influente au monde. Au dernier classement Forbes, elle est la cinquième femme la plus puissante de la planète. C'est la femme française qui prend le thé avec Barack Obama, la femme française qui partage la même tribune qu'Hillary Clinton, qui incarne le classicisme à la française.
Ça évidemment, c'est ce que les Français voient de loin. Mais souvenez-vous que de plus près, ils l'avaient moquée lorsqu'elle leur avait suggéré de prendre leur vélo pour compenser la hausse de l'essence. "Madame La Marquise" : c'était comme ça qu'elle avait été surnommée. Si certains reconnaissent que son passage à Bercy a été réussi, d'autres estiment que c'était l'Élysée qui pilotait, que c'était Nicolas Sarkozy qui la coachait. Certains vont même jusqu'à dire que dans cette affaire d'arbitrage Tapie/Crédit Lyonnais, elle aurait voulu protéger l'ancien Président, elle aurait endossé la faute présumée de négligence. Elle aurait suivi les recommandations d'en haut. Bernard Tapie avait apporté son soutien à Nicolas Sarkozy. Il n'était pas vraiment la tasse de thé de Christine Lagarde qui avait même lâché : "Est-ce que j'ai une tête à être copine avec Tapie" ?
Cela dit, Christine Lagarde fait partie de ces personnalités que l'on plébiscite dans les sondages comme possible présidente de la République. Un Français sur deux se disait prêt à voter pour elle il y a seulement deux mois, selon l'institut Harris Interactive. Plus on s'exile, plus on est rangé des voitures, plus on prend de la valeur, plus on suscite du désir. Christine Lagarde est un fantasme politique.
Bruno Le Maire en chiffres. Le député de l'Eure, futur candidat à la primaire des Républicains, a compté. Il a déjà fait 314 déplacements en France, ce qui veut dire des milliers et des milliers de rencontres. Mais Bruno Le Maire avait prévenu son équipe : "Une semaine sans serrer 2?500 mains, c'est une semaine ratée". On a fait les comptes, nous aussi : s'il serre 2.500 mains par semaine jusqu'au mois de novembre, soit environ 45 semaines, il lui reste à serrer 112.500 mains. Grosse pression sur les équipes...
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte