Le verdict est tombé comme un couperet. Alors qu'il réclamait entre 516 millions et 1,174 milliard d'euros en réparation du préjudice qu'il estimait avoir subi lors de la revente d'Adidas, Bernard Tapie a été condamné jeudi 3 décembre à rembourser plus de 404 millions d'euros obtenus en 2008 dans le cadre de l'arbitrage avec le Crédit Lyonnais. Une décision "féroce" à laquelle ne il ne s'attendait pas, confie l'homme d'affaires ce vendredi 4 décembre dans Le Monde.
Bernard Tapie se dit "ruiné" par la décision de la cour d'appel de Paris qui lui "demande de rembourser des sommes astronomiques" qu'il n'a "même pas touchées". L'ancien ministre explique qu'à l'époque le Groupe Bernard Tapie (GBT) a perçu 245 millions et lui 45 millions, qu'il a partagé avec son ex-femme. Sur la moitié restante (22 millions), il a injecté 20 millions d'euros dans le compte courant de La Provence, dont il est propriétaire.
Je suis ruiné. RUI-NÉ. Ruiné de chez ruiné. Plus rien. Tout va y passer. Tout.
Bernard Tapie
Il ne peut pas payer, assure-t-il. "Ils vont me mettre en liquidation personnelle et vendre tout ce que j'ai, y compris ma maison, que j'ai achetée il y a 28 ans". explique-t-il au quotidien. Seul soulagement, La Provence sera épargné, assure-t-il, arguant que "tout a été prévu pour qu'elle n'ait pas de souci".
Interrogé sur les saisies déjà opérées, il détaille : "Il n'y avait que la maison de ma femme saisie par le fisc, plus, saisis cette fois par les juges d'instruction, l'équivalent de 130 à 140 millions d'euros, correspondant à la somme versée à GBT suite à l'arbitrage. C'est hallucinant, on me demande de payer près de trois fois ce que j'ai touché". "J'ai vendu le reste, mon avion, mon bateau, et la maison de Saint-Tropez a déjà été saisie", ajoute-t-il.
Se disant "K-O." et "très malheureux", il assure que cet "état d'abattement ne va pas durer longtemps" et en appelle à l'État. "C’est à eux, et à eux seuls, que revient la capacité, par l’intermédiaire du CDR [Consortium de réalisation], de corriger la décision invraisemblable des juges. Parce que, si j’avais face à moi une banque normale, ce serait différent, sauf que là, c’est l’État, donc monsieur Macron. C’est monsieur Macron qui est en face. Si le gouvernement dit 'je m’en lave les mains', c’est qu’il est derrière la décision."
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