Cinq questions que François Hollande ne pourra pas éviter lors de sa conférence de presse
Maintenant que la confiance au gouvernement est accordée, François Hollande doit s'atteler à redorer son image, après une rentrée difficile. Il s'exprimera ce jeudi 18 septembre lors d'une conférence de presse.
L’exercice s’annonce périlleux pour François Hollande. Le Président s’exprimera jeudi 18 septembre lors de sa quatrième conférence de presse à l’Élysée depuis le début de son quinquennat. Remaniement, popularité en chute libre, faible majorité à l’Assemblée et frondeurs… Certaines questions ne pourront pas être évitées.
1. Comment rallier les frondeurs ?
Même si le gouvernement de Manuel Valls a obtenu la confiance des députés de l’Assemblée le mardi 16 septembre, ce succès reste en demi-teinte avec 269 voix favorables, contre 306 récoltées le 8 avril dernier. Ce vote de confiance a été attribué aux membres du gouvernement dans un contexte tendu. Et pour cause, 31 députés PS se seraient abstenus lors du vote, selon les chiffres de l’Assemblée nationale.
L’élément qui a mis le feu aux poudres reste la démission d’Arnaud Montebourg et d’Aurélie Filippetti, les anciens ministres de l’Économie et de la Culture. De cela découle le remaniement et surtout la fronde engagée par certains députés PS contre François Hollande et Manuel Valls. L’enjeu est donc de taille pour le Président qui tentera de redonner confiance à son parti.
2. Comment expliquer la défiance des Français ?
En plus de ne plus avoir le soutien de la majorité, François Hollande voit sa cote de popularité dégringolée et battre un record d'impopularité. Seulement 13% des Français lui font confiance, selon le sondage du Figaro Magazine le 4 septembre dernier.
Le Président a entraîné dans sa chute son Premier ministre. Le nombre de Français portant un jugement défavorable augmente de huit points en seulement un mois pour arriver à 63%. Cette chute de popularité dans les sondages est souvent utilisée par Marine Le Pen pour justifier une dissolution de l'Assemblée. La présidente du Front national estime que le gouvernement en place ne représente pas les Français et ne doit plus les représenter.
Même si la question devrait être posée à François Hollande, la réponse est claire du côté de Manuel Valls. Le Premier ministre a insisté lors de son discours de politique générale sur le fait que "le Président ira au bout de sa mission", le 16 septembre dernier. Il ajoute que c'est un "manque de respect vis-à-vis des institutions".
3. Que penser du livre de Valérie Trierweiler ?
Si cette rentrée a été aussi chaotique c'est aussi à cause de la publication du livre de Valérie Trierweiler Merci pour ce moment. L'ancienne première dame y fait des révélations chocs puisqu'elle explique que François Hollande nomme les pauvres, "les sans-dents". Dans le contexte actuel de crise, cette annonce a fait vaciller le Premier ministre qui s'est dit "blessé" par l'attaque de son ancienne compagne.
4. Comment se détacher de la démission de Thévenoud ?
Après le remaniement, le livre de Valérie Trierweiler, François Hollande a aussi du faire face à la démission de Thomas Thévenoud ex-secrétaire d'État chargé au Commerce extérieure. Le député n'avait pas payé ses impôts.
Condamné par les membres du gouvernement et aussi du parti socialiste, l'affaire Thomas Thévenoud remet en cause "la transparence" voulue par le président de la République après l'affaire Cahuzac.
5. La France va-t-elle intervenir en Irak ?
Après la politique intérieur, François Hollande devra aussi s'exprimer sur le volet international. Alors que les États-Unis ont frappé pour la première fois l'État islamique près de Bagdad, Barack Obama a tenu à rappeler qu'il n'y aurait pas de soldats américains au combat en Irak.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déclaré : "Nous sommes tous concernés", par le jihad. François Hollande devra répondre à la question de l'engagement du pays au sein de la guerre contre le jihad.
