Mort de Naomi Musenga : des marches blanches pour réclamer "justice et vérité"

Un millier de personnes ont défilé en silence dans le centre de Strasbourg (Bas-Rhin) mercredi 16 mai, réclamant "justice et vérité pour Naomi Musenga". Le cortège était mené par la famille de cette jeune femme, décédée fin décembre après avoir été raillée par une opératrice du Samu.

"Plus jamais ça", a lancé sa mère, la voix chargée d'émotion, en prenant la parole avant le départ du cortège. "Par vous, elle continue de parler", a lancé cette aide-soignante à l'assistance, dans laquelle beaucoup portaient des t-shirts blancs siglés "Naomi 1995-2017". La mère de la jeune femme s'est refusée à "cribler" de reproches "l'appareil médical" dans son ensemble, mais a pointé des "gens qui n'ont rien à faire dedans".

Plusieurs personnes se sont succédé à la tribune pour réclamer que "justice soit faite". Helène Veit, une amie d'enfance de 24 ans, s'est souvenue d'une jeune femme "très agréable" et "au grand cœur" dont elle ne voudrait pas que l'histoire sombre dans l'oubli. 

22 roses blanches déposées à Paris

À Paris, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées place de l'Opéra. Une délégation de 22 personnes est allée déposer 22 roses blanches devant le ministère de la Justice place Vendôme, ainsi qu'une lettre destinée à la ministre Nicole Belloubet.

"22 roses car Naomi avait 22 ans et blanches pour la pureté. Devant l'Opéra Garnier, car Naomi aimait le gospel et la musique", a rappelé Thierry Paul Valette, représentant du Centre d'observation des inégalités (Codi), organisateur de cette marche. 

Une troisième marche blanche était organisée à Valence, également par le Codi, réunissant une centaine de personnes selon la police.