Le réveil est douloureux pour les quelque 175.500 Bruxellois. Victime d'un double attentat simultané mardi 22 mars dans la matinée, la capitale belge est meurtrie et en deuil. Pendant trois jours, tout le pays est plongé dans le deuil national, tous ses drapeaux sont en berne. Les explosions, deux dans l'aéroport international de Zaventem et la troisième à la station Maelbeek, ont fait au moins 31 mort et plus de 250 blessés, selon un bilan toujours provisoire. Les attaques ont été revendiquées par l'État islamique.
L'alerte antiterrorisme a été élevée à son plus haut niveau, 4, et la sécurité renforcée. Les militaires ont été déployés dans la ville, notamment aux abords de lieux tendus, comme le quartier des institutions européennes, les différentes gares ou à proximité de l'aéroport. Le réseau de transports est aussi altéré. Les métros reprennent lentement du service quand des bus et trams assurent la transition pour permettre aux habitants de circuler le plus normalement possible. Tous les métros seront toutefois fermés à partir de 19 heures.
Au niveau des métros, le service sera arrêté à partir de 19 heures, et jusque 7 heures jeudi matin. D'ici cette coupure, seules quelques stations des lignes 1 et 5 sont desservies, à savoir Stockel, Roodebeek, Montgomery (ligne 1), Schuman, Gare Centrale, De Brouckère, Gare de l'Ouest (lignes 1 et 5), Delta, Pétillon, Saint-Guidon et Erasme (ligne 5). Toutes les autres sont déjà fermées, comme l'indique le site du réseau bruxellois la STIB (Société des transports intercommunaux de Bruxelles). Des M-bus ont été mis en place pour assurer les déplacements à partir de 7 heures du matin, entre Gare Centrale et Schuman.
Dans les quelques gares bruxelloises restées ouvertes, les fouilles sont systématiques. Les méticuleux contrôles au compte-goutte et les entrées filtrées par les services de sécurité et de la police engendrent de longues files d'attente devant les gares. Cette situation devenue chaotique en heure de pointe se concentre particulièrement à la gare Centrale. La police bruxelloise demande aux voyageurs de reporter leur déplacement.
"Direction Schuman, les M-bus desservent les arrêts Gare Centrale, Parc, Trône (rue Ducale), Trêves (arrêt provisoire sur la rue Belliard), Parc Léopold, Schuman. Direction Gare Centrale, les arrêts Schuman, Ambiorix, Waterloo-Wilson, Gutenberg, Saint-Josse, Madou, Presse, Treurenberg et Gare Centrale sont desservis", précise encore la STIB. Les lignes de bus qui circulent sont les lignes 13, 20, 28, 29, 34, 38, 41, 45, 46, 47, 48, 49, 53, 54, 59, 60, 63, 64, 66, 71, 78, 80, 87, 89 et 95. En ce qui concerne les trams, toutes les lignes fonctionnent exceptée la ligne 81 et seules les stations Gare du Nord, De Brouckère, Gare du Midi, Albert et Montgomery sont desservies.
Fermée depuis le jour des attaques terroristes, le commissariat central de la ville a rouvert ses portes ce matin selon un témoignage recueilli par RTL.fr d'un habitant sur place. Une large partie de la rue de La Loi, dans le quartier européen notamment, a été bloquée à la circulation, raconte-t-il encore. Ni voiture ni piéton ne peuvent emprunter l'artère depuis la station Arts-Loi jusqu'à l'intersection avec la rue de Taciturne.
L'aéroport Zaventem est également complètement fermé au trafic de voyageurs et le restera au moins jusqu'à jeudi. "L'aéroport et les compagnies aériennes sont en contact étroit pour trouver des solutions convenables pour tous les passagers" précise Brussels airport dans un communiqué. Certains rescapés ont tout laissé sur place. L'aéroport leur suggère alors de contacter leurs compagnies aériennes afin de récupérer leurs valises. En revanche, pour ce qui est des véhicules abandonnés dans les parking de l'aéroport, toujours impossible pour le moment d'aller les chercher.
Impossible donc de se rendre en avion à Bruxelles, mais pour ceux qui ont toutefois prévu de rejoindre la capitale belge, il existe d'autres possibilités, notamment le train. Depuis mardi soir, la gare de Bruxelles-Midi a rouvert ses portes, ainsi la liaison Thalys entre Paris et Bruxelles est de nouveau assurée. Pour l'Eurostar entre Londres et Bruxelles, "un retour à la normale" a été annoncé par la compagnie sur son site internet.
Du côté de la route, plusieurs compagnies d'autocars ont fait état de légères perturbations à cause des contrôles aux frontières plus importants. Ouibus et Eurolines soulignent cependant que "les circulations sont assurées entre la France et la Belgique".
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