Attentats à Bruxelles : la Belgique reste vigilante mais souhaite un retour à la vie normale

À la suite des attentats de Bruxelles, survenus mardi 22 mars, l'ensemble du territoire belge était au niveau 4 d'alerte, soit le niveau le plus élevé. Par mesure de sécurité, certaines villes telles que Charleroi ou Liège ont renforcé leur vigilance. À Charleroi, toutes les stations de métro étaient fermées, les forces de police ont été renforcées à l'aéroport de la ville, tandis que des chiens détecteurs d'explosifs longeaient les couloirs du terminal. À Liège, les gares, les centres commerciaux, le palais de Justice, les écoles et les hôpitaux ont fait l'objet d'une attention toute particulière, à la demande du bourgmestre de la métropole, Willy Demeyer. 

Une fois la nuit passée, le réveil de la Belgique se fait difficilement. Le niveau d'alerte demeure à son maximum. Craignant d'autres attentats, le pays ne doit pas baisser sa garde. Néanmoins, la circulation des bus et des trams reprend peu à peu, ce mercredi 23 mars, sur le réseau de la Stib. Selon les informations de la RTBF, les métros 1 et 5 ont repris du service à 7 heures ce matin.

L'accès aux stations du réseau sous-terrain sera contrôlé par les services de sécurité et sera autorisé entre 7h et 19h

La Stib, société des transports en commun

En Wallonie, toutes les lignes Tec circulent normalement et le trafic du métro léger de Charleroi a repris mercredi matin. En Flandre, la circulation des bus De Lijn est également repartie, "y compris les bus depuis et vers Bruxelles", a précisé la porte-parole de la société.

Les écoles sont ouvertes munies de mesures de prévention et de sécurité

À la suite des attentats, les écoles avaient pour consigne de rester ouvertes au plus tard et de garder les enfants confinés au sein des bâtiments scolaires. Depuis, la ministre de l'Éducation Joëlle Milquet a annoncé que toutes les écoles et établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles resteront ouvertes ce mercredi 23 mars, rapporte la RTBF. Elle a par la suite adressé aux directions d'école une série de mesures de prévention et de sécurité. 

Dans un premier temps, la ministre recommande de ne laisser sortir aucun élève, qui ne serait pas accompagné de ses parents. Selon Le Soir, l'implantation d'un seul point d'entrée est également conseillée, tout en installant une surveillance "permanente". Les directeurs d'école sont évidemment priés d'éviter tout rassemblement de personnes devant les établissements lors de la sortie des élèves. 

Plusieurs provinces belges aux aguets

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Dans les provinces de Namur et de Luxembourg, les mesures de sécurité sont drastiques. Le bourgmestre de Sambreville, Jean-Charles Luperto, a d’ores et déjà déposé un arrêté de police qui annule l’ensemble des festivités liées à la cavalcade d’Auvelais. Parmi les concernés, révélés par Le Soir, on y trouve entre autres la fête foraine mais aussi tout événement rassemblant du public sur le territoire communal (marché hebdomadaire, rencontres sportives, événements culturels, etc.). 

À Namur, un rassemblement a eu lieu entre les autorités administratives, la police et le parquet. "Rien n'indique une menace plus particulière sur Namur mais des dispositions ont néanmoins été prises, notamment pour renforcer la présence policière de façon visible", explique la commune au journal Le Soir. En Province de Luxembourg, le gouverneur Olivier Schmitz informe les bourgmestres que les mesures à prendre se feront au cas par cas, mais "chacun doit faire preuve de vigilance sur l'ensemble du territoire". 

Le souhait d'un retour à la vie normale

En ce lendemain endeuillé, le gouvernement souhaite malgré tout revenir le plus rapidement possible à une vie normale. C'est ce qu'explique le ministre de l’Intérieur belge Jan Jambon sur la chaîne télévisée RTBF : "Hier soir, la question était de savoir que faire avec les écoles et les gares", déclare-t-il. 

"Nous avons essayé d’aller le plus rapidement possible vers une vie normale (...). Car je peux bien imaginer que pour beaucoup de nos citoyens c’est très lourd". Néanmoins, le ministre refuse que la nation belge se laisse "dominer par le terrorisme".