L’affaire
des emails d’Hillary Clinton a connu un nouveau rebondissement vendredi 28
octobre avec la révélation, par des élus républicains, d’une lettre du
directeur du FBI qui les informe que ses équipes allaient reprendre l’enquête sur la messagerie privée de la candidate démocrate. "Le FBI a pris connaissance
de l'existence d'emails semblant pertinents pour l'enquête. (…) J'ai donné mon
accord pour que le FBI prenne les mesures d'enquête appropriées afin de
permettre aux enquêteurs d'examiner ces emails et de déterminer s'ils contiennent
des informations classifiées", écrit James Comey dans sa lettre.
L’équipe de
campagne d’Hillary Clinton a rapidement réagi en estimant que ces nouvelles
investigations ne déboucheraient pas sur des poursuites. Donald Trump, son
opposant dans la course à la Maison-Blanche, a dénoncé "la corruption" d’une "ampleur sans précédent" d’Hillary Clinton lors d’un meeting
dans le New Hampshire. Voici six points pour mieux comprendre cette affaire qui
fragilise la candidate démocrate.
De 2009 à 2013, quand Hillary Clinton était secrétaire d’État. À partir de janvier 2009, quand elle entre en fonction, elle choisit d’utiliser une adresse mail personnelle au lieu de la messagerie officielle de l’administration américaine. Ses collaborateurs lui envoient leurs messages à hdr22@clintonmail.com, une adresse dont le serveur est installé dans une propriété de la famille Clinton, protégé par les services secrets américains. Mais la loi prévoit que les échanges officiels soient conservés et archivés, rappelle ainsi le site franceinfo.
Les médias américains révèlent ce dossier en mars 2015. Depuis plus d’un an, une commission du Congrès enquête sur l’attaque du consulat américain à Benghazi en Libye, qui a fait quatre morts, dont l’ambassadeur, en 2012. Les enquêteurs cherchent à obtenir les échanges entre Hillary Clinton et ses conseillers et découvrent l’existence de l’adresse personnelle. La secrétaire d’État leur fournit alors plus de 30.000 messages reçus et envoyés.
Le FBI cherche à savoir si des informations confidentielles ont pu être échangées par Hillary Clinton via son adresse personnelle. Parmi les 30.000 messages publiés, l’ancienne secrétaire d’État évoque notamment l’attaque de Benghazi. Mais d’autres emails professionnels n’ont pas été dévoilés, comme des échanges avec Barack Obama, classés top secret. Clinton a aussi envoyé des messages plus personnels, notamment à sa fille. Des échanges qu’elle a supprimés.
Hillary Clinton a invoqué des raisons pratiques pour justifier l’utilisation de son adresse personnelle. "Je me suis dit que ça serait plus simple d'avoir juste un appareil plutôt que deux pour mes emails personnels et professionnels", avait-elle expliqué en conférence de presse au moment des premières révélations, dans des propos rapportés par franceinfo. "Ça lui a permis de joindre des gens rapidement et de rester régulièrement et plus facilement en contact avec sa famille et ses amis, étant donné ses nombreux voyages", indique son site de campagne. Hillary Clinton a aussi indiqué que cette pratique était autorisée. Faux selon un audit interne du département d’État, qui précise qu’aucune autorisation ne lui a été donnée dans ce sens.
Pour le moment, difficile d’en savoir plus. Début juillet, le FBI et le ministère de la Justice américain avaient décidé de ne pas poursuivre Hillary Clinton. Dans sa ligne de défense, elle insiste sur le fait que les échanges n’étaient pas classés confidentiels au moment des faits. Mais la loi américaine interdit de communiquer des informations classifiées en dehors du réseau sécurisé. L’étude des nouveaux emails annoncée par le FBI devrait rallonger la procédure, sans pour autant inquiéter la candidate démocrate.
Cette révélation pourrait toutefois plomber Hillary Clinton dans la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle. Donald Trump n’a pas manqué de reprendre cette affaire à son compte, alors qu’il est distancé dans les derniers sondages d’intention. Les conclusions de l’enquête pourraient être dévoilées après le vote. D’ici là, Clinton va devoir répondre une nouvelle fois aux questions pressantes sur sa bonne foi.
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