Les relations entre Washington et Pyongyang se glacent un peu plus. La Corée du Nord, qui a annoncé être parvenue à "l'achèvement d'une force nucléaire d'État", quelques heures après le tir d'un nouveau missile balistique qui s'est écrasé en mer du Japon, attise les braises de la colère des États-Unis. Qui n'auront pas tardé à répliquer. Washington appelle tous les pays à couper leurs relations diplomatiques et commerciales avec la Corée du Nord, a déclaré mercredi l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, en menaçant de "détruire complètement" le régime nord-coréen "en cas de guerre".
Avec son dernier tir de missile intercontinental, Pyongyang "a choisi l'agression" plutôt qu'un processus pacifique. "Si la guerre vient, ne vous y trompez pas : le régime nord-coréen sera détruit complètement", a lancé la diplomate, lors d'une réunion du Conseil de sécurité convoquée en urgence. "Il faut continuer à traiter la Corée du Nord comme un paria", a aussi martelé Nikki Haley, en exhortant la Chine - leur premier partenaire économique - à cesser toute livraison de pétrole au régime nord-coréen.
Le dernier tir nord-coréen d'un missile intercontinental à une portée inédite constitue un camouflet pour Donald Trump, qui avait assuré que le régime "n'arriverait pas" à développer ses capacités nucléaires. C'est "un jeune chien dérangé", a lancé mercredi 29 novembre le Président américain en parlant de son homologue nord-coréen Kim Jong-Un. Les deux dirigeants n'ont d'ailleurs de cesse de s'échanger des insultes sont devenus monnaie courante.
D'après Pyongyang, l'engin a atteint une altitude de 4.475 kilomètres avant de s'abîmer à 950 kilomètres du site de lancement. Sa trajectoire en cloche, à la verticale, suggère qu'il avait en fait une portée de 13.000 kilomètres, suffisante pour frapper partout aux États-Unis, estiment certains spécialistes.
Des scènes de liesse ont été observées dans la capitale nord-coréenne, étroitement contrôlée, où des habitants se sont réunis devant un écran géant pour regarder les informations, présentées par la présentatrice favorite du régime, Ri Chun-Hee. Si Pyongyang doit encore démontrer qu'il maîtrise la technologie de rentrée des ogives dans l'atmosphère depuis l'espace, les spécialistes estiment que la Corée du Nord est au moins sur le point de développer une capacité de frappe intercontinentale opérationnelle.
Pyongyang affirme que ses programmes d'armement conventionnels et atomiques visent à dissuader toute attaque américaine. En septembre, Donald Trump avait menacé de "détruire" la Corée du Nord si les Etats-Unis étaient attaqués. Parmi les sorties de crise possibles, Pékin et Moscou militent pour un "double moratoire", le gel des exercices militaires conjoints entre Washington et Séoul contre le gel des programmes militaires nord-coréens. Mais les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont rejeté cette possibilité.
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