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Le secrétaire général du syndicat Maritime Nord Eric Vercoutre et Me Philippe Brun, l'avocat qui représente la SCOP SeaFrance (illustration).
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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“La vie d’un entrepreneur est souvent plus dure que celle d’un salarié”. Cette petite phrase, prononcée le 20 décembre par Emmanuel Macron, n'a pas manqué de choquer la gauche. Et de ranimer, au passage, l'un des plus vieux serpents de mer de l'économie : l'éternel conflit entre les salariés et le patronat.
Mais qu’en pensent les salariés qui sont également patrons, ces fameux travailleurs en SCOP (Société de coopération et de participation) ? En France, ces actifs au statut professionnel hybride représentent 26.900 personnes, et sont présents dans de nombreux secteurs d’activité, en particulier les services, le BTP et l'industrie.
“On est tous ensemble sur le même bateau”, résume Julien. Chargé du bureau d’études de Laporte, une SCOP de menuiserie dans les Landes, il est lui-même salarié associé de l’entreprise dans laquelle il travaille. Comme 2.680 entreprises françaises, la société qui l’emploie est une SCOP, une société coopérative dont les salariés peuvent aussi être les actionnaires majoritaires.
Ce statut confère automatiquement un certain nombre de droits : en devenant salariés associés, les employés détiennent au moins 51% du capital social de l’entreprise. Ils élisent leur dirigeant, perçoivent un tiers du profit sous forme de dividendes répartis équitablement entre tous les salariés associés, et peuvent négocier leur salaire plus facilement.
Principal atout de ce fonctionnement : les salariés sont responsabilisés. “En assemblée générale, on décide de la marche à suivre pour le bien de l’entreprise. Tout le monde s’investit beaucoup”, témoigne Julien. La SCOP implique également que de son côté, le dirigeant élu perçoive la même part de profit que les associés et accepte donc de ne pas avoir le dernier mot si la majorité de ses salariés s'opposent à l'une de ses propositions concernant les grands axes de l'entreprise.
Cette mise en commun des risques répond à un objectif : établir une bonne entente entre le dirigeant et les salariés associés, une relation basée sur la confiance et le respect mutuel. Dans le cas de l’entreprise de menuiserie où travaille Julien, elle est vectrice de bons résultats : Laporte est bénéficiaire, et les 13 employés ont accueilli 2 nouveaux salariés qui pourront passer associés sur décision de l'Assemblée générale.
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