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Montpellier - Bordeaux : les Girondins devront entamer une révolution

PRÉSENTATION - Les Girondins de Bordeaux se rendent à Montpellier, dimanche 16 mars, lors de la 29e journée de Ligue 1, en trainant derrière eux des questions.

Guillaume Hoarau avec les Girondins de Bordeaux
Crédit : NICOLAS TUCAT / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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D'une inconstance déprimante, Bordeaux (8e) peut se retrouver quasiment en roue libre à la mi-mars s'il ne s'impose pas dimanche 16 mars à Montpellier lors de la 29e journée de L1, conséquence d'un manque flagrant de maîtrise, de talent et d'ambition. Bien sûr, il y a le classement, avec ces cinq points de retard sur la 5e place occupée par Lyon, qui laissent encore dire au milieu Grégory Sertic "on n'est toujours pas décroché, on peut toujours espérer", et à son entraîneur Francis Gillot "on a encore des cartes en main, il reste un quart de championnat à jouer".

Bien sûr. Mais il y a aussi les faits, implacables (trois victoires, six défaites en 2014) qui ont ralenti sa progression (4e à la trêve) et miné sa confiance. Sans parler de la manière, pointée par nombre d'observateurs, ce manque de maîtrise collective, rédhibitoire à ce niveau, et cette manie criante de reculer comme à Paris (défaite 2-0), ou face à l'OL (défaite 2-1).

On recule et à la fin on pleure

Grégory Sertic, joueur de Bordeaux

"On recule, on recule et à la fin on pleure", ironise Sertic, qui joue avec des problèmes de tachycardie (accélération des pulsations cardiaques) et refusent l'opération tant que son club a besoin de lui. Il n'est pas le seul à "pleurer" en ce moment à Bordeaux, ses supporters aussi n'ont plus le moral, eux qui désertent par poignées les travées de Chaban-Delmas, atterrés par le spectacle proposé depuis trois ans
  
A un peu plus d'un an de la livraison du nouveau stade, on est en droit de s'interroger sur les leviers qu'il va falloir actionner pour remplir une jauge de 43.000 places, alors que les Girondins attirent à peine 15.000 spectateurs de moyenne ces sept derniers mois (7.200 abonnés cette saison contre 16.000 en 2010). Ce désintérêt s'explique un peu par l'émergence des rugbymen de Bordeaux-Bègles, qui ont chipé des amateurs de football et réalisent des affluences record dans des ambiances festives. Mais il est surtout le fait de prestations locales à la limite de la déprime, fruit d'un affaiblissement notoire de l'équipe quart-finaliste de la Ligue des Champions 2010.

Peut-être que nous avons nos limites

Francis Gillot, entraîneur de Bordeaux

On ne reviendra pas sur la mauvaise gestion de l'après-Laurent Blanc, sur le retour pathétique de Jean Tigana sur les terres de ses exploits, ni sur la fuite des talents (ou plutôt des joueurs à valeur marchande) devenue nécessaire pour combler le déficit. Malgré les reproches faits à Gillot, arrivé en juin 2011, sur sa communication ou sa froideur, ce qu'il a réussi, avec deux qualifications européennes consécutives, relève presque de l'exploit vu l'effectif à sa disposition et les lacunes affichées. Peut-il réaliser la passe de trois? Compte tenu de la dynamique, des faiblesses actuelles en terme d'effectif (sept joueurs blessés) et avec des attaquants loin d'être à 100%, on peut en douter. 
 
"Si nous ne pouvons pas aller chercher les six devant nous, c'est peut-être que nous avons nos limites", expliquait Gillot avant le match de Lyon, au scénario cruel. Prémonitoire. En Gironde, on est peut-être tout simplement arrivé à la fin d'un cycle, malgré l'année de contrat qui reste au technicien nordiste (il aurait une clause de départ en juin). Si Bordeaux ne veut pas rater son entrée dans sa nouvelle enceinte, en 2015, il va devoir prendre des décisions, se repenser. Cela passera à coup sûr par un changement de gouvernance au bord du terrain (le nom de l'entraîneur de Lorient, Christian Gourcuff, est souvent avancé) pour proposer un style de jeu plus attrayant et rassembleur. Cela ne pourra se faire que si M6, l'actionnaire majoritaire, daigne de nouveau ouvrir un peu son portefeuille pour attirer de nouvelles têtes.

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