Mbaye Niang condamné à 18 mois de prison avec sursis pour son accident de Ferrari

Mbaye Niang, le footballeur de Montpellier, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 700 euros d'amende par le tribunal correctionnel, lundi 24 février, pour un accident de la circulation avec délit de fuite, blessures involontaires, mise en danger et conduite sans permis. Onze personnes s'étaient portées partie civile.

En outre, la cour a prononcé au jeune attaquant prêté cet hiver par l'AC Milan une interdiction de repasser son permis pendant trois ans et a attribué près de 12.700 euros de dommages et intérêts. À noter que Patrick Bottero, le procureur de la République, avait demandé l'annulation du permis et plusieurs amendes pour un total de 330 euros et 170 heures de travaux d'intérêt général contre Niang "à réaliser dans les six mois", c'est-à-dire avant qu'il ne quitte Montpellier. Mais aucune peine de prison, ferme ou en sursis, n'avait été requise.

Les faits remontent au dimanche 2 février. Ce jour-là, vers 14h45, l'international Espoirs, sortant d'un restaurant, roulait "comme un fou furieux", a estimé un témoin, vers le centre d'entraînement montpelliérain au volant d'une Ferrari rouge qui lui avait été prêtée. Sans permis depuis un retrait en mai 2013, il avait alors accroché quatre véhicules dès le début de son parcours puis effectué un tête à queue et brûlé un feu. Après avoir "dribblé entre les voitures" selon les dires de son avocat, il avait finalement fini sa course contre un arbre. "Un choc extrêmement violent", selon le président du tribunal Paul Baudoin.

L'attaquant de Montpellier s'était alors enfui des lieux de l'accident. Il avait ensuite assuré sur Twitter qu'il n'était pas au volant du véhicule, avant de supprimer son tweet et de reconnaître les faits en garde à vue le 5 février. Au tribunal, le joueur qui comparaissait pour mise en danger de la vie d'autrui, blessures involontaires ayant entraîné une ITT inférieur à trois mois, conduite sans permis, vitesse excessive, non respect d'un feu rouge et dépassement par la droite, a reconnu avoir "paniqué".

Par ailleurs, la justice a infligé une peine de trois mois de prison avec sursis à Mohamed Ramadani, 30 ans, pour dénonciation calomnieuse. Il avait affirmé dans un premier temps être l'auteur de l'accident. "On avait peur qu'il soit viré du club et qu'il ne joue plus", a-t-il déclaré lors de l'audience.