Lille passe dans la douleur contre Guingamp et garde son podium

On attendait le LOSC après deux matchs sans victoire et un contenu décevant dans le jeu, et ce Lille là n'aime et ne semble pas savoir faire le jeu. Face à Guingamp  les hommes de René Girard ont été stériles dans la possession de balle et faibles en phase offensive, leur adversaire a même finalement été plus dangereux et plus saignant. 

Mais il faut savoir marquer face à cette équipe qui vit de miracles et d'exploits de ses attaquants. Les Dogues restent 3e, et même si leur contenu est parfois indigent, il faudra être fort pour leur contester un podium tenu depuis de longs mois. 

De la possession mais pas d'occasions

Comme à son habitude, Jocelyn Gourvennec n’a pas joué « petit bras » et a envoyé une équipe offensive à Lille. À la 3e minute, Mandanne et Yatabaré combinèrent au milieu avant de décaler Atik, dont la frappe enroulée n’inquiéta pas Enyeama. Lille répliqua à la 7e par un rush de Béria dans son couloir droit, mais son centre en retrait ne trouva pas Nolan Roux. Le LOSC mit alors en place un pressing pour empêcher les Guingampais de développer des sorties de balles correctes. Balmont et Gueye faisaient un gros travail. En attaque, Marvin Martin n’était néanmoins que rarement trouvé, notamment à cause d’un recours au jeu long trop prononcé.
 
Lille tenta alors de passer par ses latéraux qui montaient beaucoup. Béria mit la défense au supplice avant que Balmont ne renverse sur Mendes. Le Cap Verdien décala Sidibé mais le centre ne trouva personne (18e), dans la foulée Origi trouvait Roux bousculé dans la surface après son contrôle mais l’arbitre ne siffla pas. Lille monopolisait le ballon (75% lors des 30 premières minutes) mais ne multipliait pas les occasions pour autant, faute de justesse et de qualité de création dans les 30 derniers mètres. Marvin Martin parut emprunté et manquant de repères.
 
Petit à petit, le rythme du match baissa nettement et le spectacle avec lui. Lille montra son habituel manque de maîtrise dans la construction du jeu et l’animation offensive, se sentant bien plus à l’aise dans les phases de récupération.

Un miracle qu'on n'attendait plus

Encore une fois, le salut vint d’un latéral, en l’occurrence Sidibé, dont la frappe de 20 mètres rebondit devant Samassa qui renvoya d’une manchette heureuse. Gueye, à la 43e, intercepta un ballon et frappa de 25 mètres, sans inquiéter Samassa mais en confirmant sa très bonne saison, mais l’on ne voyait toujours pas Martin ou Origi, trop intermittents. René Girard allait devoir régler certaines choses à la pause. Origi fut le premier à s'illustrer en déposant Dos Santos avant de servir Roux, mais Samassa se coucha sur le centre. Deux minutes plus tard c'est Guingamp qui eut sans doute la meilleure occasion quand Beauvue glissa la balle pour Yatabaré, qui se présenta seul devant Enyeama mais sa balle piquée heurta le Nigérian sorti comme un boulet de canon. 

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Cette alerte donna plus d'ardeur aux Dogues, mais c'est encore Beauvue qui servit Atik au second poteau, ce dernier se coucha sur une volée qu'Enyeama sortit au ras du poteau (56e). Il était temps pour Girard de sortir la carte Kalou, laissé sur le banc. Un remplacement qui s'effectua juste avant la frayeur majeure de l'après-midi. Lancé en profondeur, Mandanne se retrouva seul, effaça Enyeama et cadra sa frappe, mais c'était sans compter sur un retour héroïque de Kjaer qui dégagea en corner (61e). Mendes répondit alors en frappant en pivot dans la surface après un appui sur Sidibé, mais c'était sur le gardien adverse. Le match devint débridé mais avec un quart d'heure à jouer, c'est Guingamp qui semblait le plus proche d'un but. Lille était clairement faible et sans idées ni création. Mais c'est son réalisme qui l'a mis sur le podium.

Comme d'habitude, il fallait trois fois rien à Lille pour gagner, et c'est Kalou qui amena ce petit quelque chose. L'Ivoirien, à la suite d'un corner, mit son genou pour pousser la balle dans les filets, crucifier Guingamp et garder sa place en attendant un derby qui éliminera un concurrent au podium.