Essonne : un entraîneur d'un club de football de 18 ans frappé par un père mécontent

Président de club giflé en mai dans le Pas-de-Calais, arbitre passé à tabac en plein match en avril en Eure-et-Loir… Les violences dans le football amateur inquiètent, y compris chez les très jeunes. Vendredi 1ᵉʳ décembre, chez les moins de 9 ans du club de Linas-Montlhéry, un père fâché de voir son fils sur le banc a frappé l'entraîneur âgé de 18 ans.

Ryan, joint par téléphone, ne souhaitait pas s'exprimer, encore marqué par l'évènement. Le président du club, Michaël Bertansetti, explique : "L'éducateur, qui est un charmant jeune gamin, a été plus marqué psychologiquement que physiquement. Il a la lèvre un peu coupée. Le jeune n'a pas encore porté plainte, il était dans la réflexion. S'il souhaite le faire, évidemment qu'on sera là pour le soutenir". 

La violence est un véritable fléau qui prend de plus en plus d'ampleur dans les clubs, comme en témoigne le responsable des sections jeune du club, Madi Diarra : "On a des parents frustrés qui veulent absolument que leurs enfants soient le futur Mbappé", dénonce-t-il. Il donne l'exemple d'un père qui a hurlé sur son fils car "il n'avait pas marqué un but", ou encore le jet d'une bouteille à son encontre accompagné de "noms d'oiseaux" car il avait mis le fils de cette personne sur le banc. "Ce sont des parents qui veulent tout, tout de suite", résume-t-il.

Le président de la Ligue Île-de-France de football, Jamel Sandjak, a pris contact avec le club afin d'organiser une conférence de sensibilisation avec les parents. À la suite de cette agression, les entrainements ont été annulés mardi 5 et mercredi 6 décembre.

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