Bruno Rodriguez : "Je ne pouvais plus rien faire", explique l'ancien joueur amputé

Trois jours après l'effroi suscité dans le monde du football de son amputation de la jambe droite, Bruno Rodriguez est sorti de son silence dans les colonnes du Républicain Lorrain, mercredi 16 mars. "J’avais trop mal. Je n’avais plus de vie. Donc on a pris la dé­ci­sion de cou­per", explique l'ancien attaquant passé par 12 clubs dans sa carrière entre 1991 et 2006, dont le PSG, Metz, Lens et Guingamp.

"Suite à toutes les in­fil­tra­tions que j’ai faites pen­dant ma car­rière, les en­torses que j’ai eues, on a es­sayé de ré­pa­rer, plus ou moins, ce qui était pos­sible et ça n’a pas pu se faire", détaille le natif de Bastia, aujourd'hui âgé de 49 ans. "J’étais au point mort. Je ne pouvais plus rien faire, je ne pou­vais plus conduire, je ne pou­vais plus sor­tir. Ce n’était pas évident. Ces der­nières an­nées n’ont pas été agréables à vivre".

"L'opération s'est bien passée", poursuit Bruno Rodriguez, qui assure que son moral est "bon". "Je le prends plutôt bien. Et maintenant je passe à la rééducation. J'ai hâte d'y être et d'être aussi à l'appareillage pour voir ce que ça va donner (...) Main­te­nant, il y a des ma­té­riaux assez per­for­mants, donc je pense que ça de­vrait bien se pas­ser".

Ce n’est pas ano­din du tout de faire une infiltra­tion

Bruno Rodriguez

"Je ne veux in­cri­mi­ner per­sonne, assure enfin celui qui a disputé 259 matches chez les professionnels (76 buts). Mais il n’y avait pas tant de pré­ven­tion que ça à mon époque. Ce n’est pas ano­din du tout de faire une infiltra­tion. Si, au moins, mon exemple peut ser­vir à ça, je vais peut-être me lan­cer là-de­dans. Peut-être. Je ne sais pas en­core. Psy­cho­lo­gi­que­ment, déjà, je vais es­sayer d’ava­ler tout ça et on verra".