Au moment de son arrivée en Bavière, Pep Guardiola séduisait les cœurs encore épris de Jupp Heynckes avec un allemand déjà travaillé, la promesse d'un style de jeu inédit de l'autre côté du Rhin et une première bataille remportée face au Chelsea de José Mourinho en Supercoupe d'Europe.
L'homme n'a pas l'habitude de décevoir. Avec Thiago Alcantara dans ses valises, l'ancien entraîneur de Barcelone débarque avec ses certitudes, renforcées pendant quatre ans par 14 titres et de nombreuses distinctions qui en ont fait l'entraîneur de l'équipe considérée alors comme la meilleure de tous les temps.
Il n'est pas de défi que l'ancien milieu de terrain ne saurait relever. Marquer le jeu allemand de son empreinte et du "tiki-taka" catalan ne l'effraie pas. Dès ses premiers pas avec les champions d'Europe, Guardiola convainc et reprend sa course folle aux titres et records.
Seulement voilà, dans l'élite européenne, rien ne remplace la Ligue des champions. Tenant du titre, le Bayern Munich a subi chez lui la plus grande déconvenue de son histoire continentale, mis à mal par le Real Madrid supersonique de Cristiano Ronaldo.
Les critiques affluent déjà partout dans les médias allemands qui s'accordent à dire que cet échec est celui du style de jeu étiqueté Guardiola.
La Bayern n'a jamais su changer sa façon de jouer avec cette conservation du ballon à outrance qui devient pénible
Bixente Lizarazu
Les équipes de très haut niveau semblent en effet avoir trouvé la solution face au football de possession, à en juger par les éliminations du Barça, du PSG et du Bayern qui l'incarnent le mieux et les qualifications de l'Atletico, de Chelsea et du Real qui sont précisément les symboles de son contraire.
Pour notre consultant Bixente Lizarazu, le style de jeu insufflé par Pep Guardiola est effectivement au centre du débat. Avec la volonté affichée de ne gagner qu'avec le ballon, le technicien retombe dans des travers qu'il a déjà connu lors de sa dernière saison en Catalogne.
Avec une possession de balle incroyable au Bernabeu la semaine passée (72%), le Bayern a subi la loi de la fulgurance madrilène et du réalisme de ses joueurs offensifs.
Au match retour, le Bayern a fait exactement les mêmes choses qu'à l'aller (70% de possession), se heurtant à un bloc unit et compacte qui, en plus de son extraordinaire capacité à se projeter vers l'avant, a trouvé l'efficacité sur les coups de pied arrêtés.
Pour le champion du monde 1998, Pep Guardiola a tort de vouloir complètement révolutionner le jeu bavarois qui ne semblait pas pouvoir être bonifié après la totale réussite de la saison passée.
Finalement, Pep Guardiola n'outrepassera pas une règle à laquelle personne n'a encore dérogé : aucun club ne parvient à conserver la Ligue des champions d'une année sur l'autre.
Avec son style de jeu récemment critiqué, Guardiola signe tout de même une première saison à trois titres, avec celui de champion le plus précoce de l'Histoire de la Bundesliga, une Supercoupe d'Europe et une Coupe du monde des clubs... Pour les mémoires les plus épisodiques.
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