18e minute du match. Si Toulon multiplie les temps de jeu à 30 mètres de l'en-but francilien, c'est une action défensive qui va faire basculer le match. Maxime Machenaud, véritable leader du Racing 92, plaque et renverse Matt Giteau qui retombe sur la tête. Un plaquage cathédrale synonyme de carton rouge pour le demi de mêlée international français, obligé de quitter ses adversaires.
Les Toulonnais mènent alors de trois points (6-3, 19e). Mais malgré une supériorité numérique et un essai de Mamuka Gorgodze (29e), les joueurs de Bernard Laporte n'ont jamais su prendre le large. La faute à une fébrilité défensive et une accumulation de fautes qui permettent aux buteurs franciliens de toujours coller au score. Dan Carter dans un premier temps (7e, 25e, 41e) et Johan Goosen (35e) répondent à Leigh Halfpenny (2e, 19e, 23e) pour rentrer aux vestiaires avec seulement deux points de retard (14-12).
Un écart minime qui laisse présager une deuxième période ouverte. Le Racing continue sur sa lancée et profite d'une nouvelle faute toulonnaise au sol pour passer une cinquième pénalité et ainsi prendre les devants pour la première fois de la rencontre (14-15, 48e).
Les Toulonnais sont alors dos au mur et semblent incapable de déployer leur jeu, paralysés par une finale qui leur tendait pourtant les bras après l'expulsion de Maxime Machenaud. Le symbole ? Une nouvelle faute de Xavier Chiocci, obligé d'abandonner ses coéquipiers dix minutes après un carton jaune. Les joueurs de Laurent Labit et Laurent Travers passent alors la seconde. Johan Goosen et Dan Carter ajoutent six points (51e, 58e) avant le show de Joe Rokocoko sur son aile. Servi en bout de ligne, l'ailier néo-zélandais tape à suivre pour lui-même et dépose la défense rouge et noir pour marquer le deuxième essai du match, le premier côté racingmen (14-26, 59e).
12 points de retard et seulement 20 minutes encore à jouer au compteur. Mais le réveil toulonnais semble avoir enfin sonné. Le RCT met la pression à cinq mètres de l'en-but adverse et profite d'une mêlée à cinq mètres pour inscrire un essai grâce à Maxime Mermoz. Leigh Halfpenny transforme et relance totalement une finale extrêmement engagée (21-26, 72e).
Mais le Racing 92 refuse d'abdiquer malgré les assauts adverses. Alors que Toulon a l'occasion de prendre l'avantage avec une nouvelle mêlée à cinq mètres, le pack ciel et blanc fait un travail monstrueux pour arracher une pénalité déterminante. Le bouclier de Brennus se rapproche pour les hommes du président Jackie Lorenzetti. Et après une nouvelle pénalité de Dan Carter (80e, 21-29), les Racingmen peuvent exulter. Après avoir échoué en finale de la Champions Cup, les Franciliens ont pris leur revanche en soulevant un nouveau bouclier de Brennus, 26 ans après le dernier sacre du club.
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