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2 min de lecture
Caroline Garcia lors de Roland-Garros 2024.
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
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Caroline Garcia, qui entre en lice ce lundi 26 mai contre l’Américaine Bernarda Pera, dispute son dernier Roland-Garros. L’ancienne numéro 4 mondiale a annoncé prendre sa retraite à l’issue de la saison. Cela au moment où le tennis féminin français connaît sans doute la pire période de son histoire.
Qui est capable de citer le nom de la numéro une française ? Qui est capable de citer une seule joueuse française ? Personne ne peut, hors suiveurs très réguliers du tennis. Le pire, c’est que c’est tout à fait normal : il n’y a plus de joueuse française dans le top 50 mondial.
Il n’y en a qu’une seule dans le top 100, perdue à la 72 place, Varvara Gracheva. Cette dernière, âgée de 24 ans, a été formée en Russie et a été naturalisée il y a deux ans. S’il y a, cette année à Roland-Garros, un peu de bleu-blanc-rouge chez les filles, c’est avant tout parce que les organisateurs peuvent distribuer des invitations.
Après les années Nathalie Tauziat, les années Mary Pierce, les années Amélie Mauresmo, les années Marion Bartoli, ce sont désormais les années "rien du tout". Le journal L’Équipe vient d’y consacrer un grand dossier déprimant. "Comme si la France, qui dispose d’une des fédérations les plus riches du monde, n’était plus capable de former des joueuses de très, très haut niveau. Glisser un oeil chez les plus jeunes ne fait que renforcer le sentiment d'urgence. Dans les tableaux juniors des Grands Chelems, les petites bleues ne sont plus à la fête, pas plus qu'aux Petits As, l'officieux Championnats du monde des moins de 14 ans", est-il écrit dans le quotidien sportif.
L’ex-joueuse Mathilde Johansson résume tout ça en quelques mots : "On n’a personne qui arrive." La détection à revoir, les joueurs et techniciens sont les premiers à le dire, tout comme l’accompagnement et la place faite aux femmes dans le tennis. "En France, la plupart des entraîneurs ne veulent pas travailler avec les filles, ça les emmerde", tranche Loïc Courteau, dans L’Équipe, ancien entraîneur d’Amélie Mauresmo.
De son côté, le nouveau Directeur technique national, Didier Retière, questionne : "Doit-on proposer la même chose qu’aux garçons ? On sait que les filles arrivent à maturité physiologique deux ans plus tôt que les garçons. Il y a aussi une culture à construire autour de la performance sportive féminine en France, où, par exemple, il n'y a aujourd'hui qu'une seule gynécologue spécialisée dans le sport." De la même façon, moins de 20% des entraîneurs de tennis sont des femmes.
"Devenir une championne, ça part d'un rêve. Mais si ce rêve est toujours écrit au masculin, les jeunes filles ne peuvent pas s'associer au projet", écrit Ronan Lafaix, spécialiste en préparation mentale. La dernière mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut une dizaine d’années pour faire éclore une joueuse au haut niveau. Alors, en attendant que la Fédé fasse sa révolution, on n’a pas 36 solutions : "Allez Caro !" et "Allez Varvara !"
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