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Open d'Australie : la belle histoire de Stéphane Robert
RÉACTION - Repêché à la dernière minute dans le tournoi, le joueur de tennis français accède aux 8es de finale. Homme à part sur le circuit, il explique ne "pas trop réaliser".
Le Français Stéphane Robert lors de l'Open d'Australie le 14 janvier 2014.
Crédit : PAUL CROCK / AFP
Il est la surprise française de l'Open d'Australie. 119e joueur de tennis mondial, repêché à la dernière minute dans le tournoi, Stéphane Robert disputera lundi 20 janvier le premier 8e de finale de sa carrière contre le Britannique Andy Murray. Une place qu'il a gagnée après avoir battu le Slovaque Klizan en trois sets (6-0, 7-6, 6-4) ce samedi.
Un coup à "Rolland" en 2011
"Je n'arrive pas trop à réaliser, raconte-t-il. Finalement je me dis que j'ai gagné trois matches. Je vais plus commencer à réaliser quand je serai sur un très, très grand court."
Je le vis très, très sereinement
Stéphane Robert
Une "deuxième chance", comme le dit ce Français de 33 ans qui garde la tête froide. "Je le vis très, très sereinement, affirme-t-il. Le seul objectif que j'avais réellement dans ma carrière de joueur, c'était de faire un coup à Rolland Garros et je l'ai fait (En éliminant le Tchèque Tomas Berdych, tête de série n°6, au premier tour du tournoi en 2011, ndlr). À partir de là, comme le disait notre ami Thierry Rolland lorsqu'on a gagné la Coupe du Monde : 'Je peux mourir tranquille'".
75% de ses gains de l'année passée déjà dans la poche
Stéphane Robert fait figure de joueur à part à l'Open d'Australie. Ce fan de littérature russe, qui a dévoré tout Dostoïevski, ne fréquente pas trop les Tsonga, Monfils et compagnie. Ses amis sont plutôt les inconnus qui écument les tournois de seconde zone.
Et même en dehors des courts, son style est différent. Pas d'hôtel étoilé pour Stéphane Robert. Ne roulant pas sur l'or, il se sert de sa débrouille. "Je m'adapte un peu avec ce que j'ai comme budget, précise-t-il. L'an dernier, je suis venu en Australie et je suis resté longtemps. Je suis allé dans les backpackers (logements bon marché, ndlr), à la bonne franquette. Je suis un caméléon alors je passe du luxe à des choses un peu plus rudimentaires mais ça ne me dérange pas."
Ce 8e de finale à Melbourne va pourtant lui faire du bien. Il est déjà assuré de repartir avec un joli chèque de 87.000 euros, c'est 75% de ses gains de l'année passée. Mais pour lui le plus important, ce sera de prendre du plaisir lundi contre Andy Murray sous les yeux de ses supporteurs.
"Je n'arrive pas trop à réaliser", dit Stéphane Robert
"Je m'adapte un peu avec ce que j'ai comme budget", raconte Stéphane Robert
