Le visage fatigué, de petits yeux mais un grand sourire. Pierre-Ambroise Bosse revient doucement sur Terre après avoir tutoyé les étoiles mardi 8 août. Outsider de la finale du 800 mètre, le Français a réalisé une course d'anthologie pour s'adjuger le titre mondial. Presque aisément. Parti à 300 mètres de la ligne d'arrivée, il n'a laissé aucune chance à ses adversaires pour devenir le premier tricolore sacré sur cette distance. La mémoire encore fraîche, il se replonge dedans : "On connaît les pistes par coeur. Je passe le 100 mètres et c'est à ce moment là que je regarde l'écran géant. Je comprends que j'ai cinq mètres d'avance et que ça va être difficile pour eux de revenir vu les jambes que j'avais".
Une course magique pour beaucoup mais pas pour lui. "La magie c'est de la triche, moi je ne triche pas au 800 mètres. Je ne me dope pas, je ne triche pas dans les courses, je me donne à 100%. Ce n'est pas un tour de passe-passe, c'est bel et bien la réalité", lance-t-il au micro de RTL, bien qu'il confesse ne pas s'être imaginé vainqueur.
J'ai montré que je pouvais mettre mon grain de folie et divisé en deux, c'est comme une fission nucléaire
PAB, comme il est désormais surnommé par beaucoup, a pourtant vu sa saison perturbée avec seulement trois courses disputées avant d'arriver à Londres. "Mon agent me disait qu'avec trois courses, j'allais arriver al dente, comme les pâtes". Ce mercredi 9 août, il est désormais officiel qu'il avait raison. "J'ai montré que je pouvais mettre mon grain de folie et divisé en deux, c'est comme une fission nucléaire (...) Il ne s'agit pas d'être le meilleur du monde au bon moment, il suffit de faire la meilleure course au bon moment. C'est ce que j'ai compris", lance Pierre-Ambroise Bosse.
Et des choses, il en a comprises beaucoup lors de ce 800 mètres dorénavant historique pour l'athlétisme français. "Je ne regarde pas beaucoup mes courses, je n'aime pas cela, mais celle-ci je vais la regarder. Elle m'a beaucoup appris. En l'espace de 40 secondes, j'ai appris plus de choses qu'en cinq ans si ça se trouve", glisse-t-il.
Celui qui est arrivé "sans passeport, sans pression mais avec un bon karma" peut dorénavant profiter, souffler et se reposer. "Une défaite, tu la vis plus ou moins bien mais tu dors derrière. Mais une victoire, tu ne dors pas. Je n'ai jamais dormi après une victoire. Mais contrairement à ce que vous pensez, je n'ai pas mal aux cheveux", assure-t-il après avoir passé sa première soirée en tant que champion du monde avec ses plus proches amis et ses parents.
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