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"Les corticoïdes, ça peut être utile", explique Patrick Kanner
RÉACTION - Le ministre des Sports n'est pas forcément pour l'interdiction totale des hormones dont des traces ont été retrouvées dans les urines de trois rugbymen du Racing 92 en finale du dernier championnat de France.
Les joueurs du Racing 92 Dan Carter, Juan Imhoff et Joe Rokocoko ont été auditionnés mercredi 12 octobre par la commission de de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby, au sujet des traces de corticoïdes retrouvées dans leurs urines à l'issue de la finale du Top 14 remportée face à Toulon le 24 juin à Barcelone (29-21).
La décision des cinq juges de la commission de la FFR sera envoyée par courrier recommandé aux joueurs "en début de semaine prochaine", a précisé la Fédération. Si la commission estime qu'il y a un décalage entre les déclarations et les résultats des analyses, les joueurs pourront être suspendus. L'Agence française de lutte contre le dopage et le club pourraient alors faire appel.
Les corticoïdes sont interdits en compétition sans autorisation d'usage thérapeutique lorsqu'ils sont utilisés par voie systémique (orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale), mais autorisés par voie locale (articulaire,-tendineuse, épidurale, cutanée et inhalée). Dans le cyclisme, ils sont totalement bannis. Faut-il que ce soit également le cas dans les autres sports ? La question a été posée au ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
"Les corticoïdes, ça peut être utile, notamment dans des douleurs articulaires, répond Patrick Kanner. Il faut donc laisser les médecins déterminer non seulement le besoin en la matière et les doses nécessaires. Pour l'instant, rien ne peux justifier qu'on puisse parler de dopage en la matière". "Tout ce qui peut améliorer la lutte contre le dopage doit être prononcé", ajoute par ailleurs le Lillois de 59 ans.
