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Le chef de mission de la délégation française, Michael Jeremiasz, participe à une conférence de presse avant les Jeux paralympiques de Paris 2024.
Crédit : HERVIO JEAN-MARIE / KMSP / KMSP VIA AFP
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Que reste-t-il des Jeux paralympiques, un an après ? Dans la rue, beaucoup sont incapables de citer un athlète. "J'ai honte, mais aucune idée", reconnaît cet homme. "Silence radio. Je ne sais pas, je n'ai aucun nom en tête", souffle un autre.
D'autres citent Oscar Pistorius, Michaël Jeremiasz ou Alexis Hanquinquant. Mais à part ça, pas grand-chose. Pourtant, plus de 2,5 millions de billets ont été vendus en septembre 2024. Et quelque 45 millions de Français étaient devant leur poste de télévision pour la para-natation, le basket-fauteuil ou le cecifoot, par exemple.
Il y a donc encore beaucoup de travail à faire. Et c'est la mission que s'est lancée Michaël Jeremiasz, tennisman. Ce dernier regrette "une très faible médiatisation". "Il y a eu, en 2023 et 2024, de très beaux dispositifs. Tout le monde y a pris sa part. Mais depuis, il ne se passe plus grand-chose. Il n'y a pas d'héritage des Jeux paralympiques. Que l'on ne me dise pas qu'il y a eu quelconque impact et de transformation sur la société", dénonce-t-il.
Un point de vue que partage Alexis Hanquinquant, triathlète. "On n'a pas tenu les promesses. Il y a un désengagement total, de la part de l'État, des institutions, des partenaires", abonde-t-il, dénonçant les entreprises qui se sont désengagées. "On a des institutions, comme France Télévisions, qui avaient pris des engagements aussi de retransmettre jusqu'à 25 % de parasports à la télé. Depuis l'année dernière, on n'en voit pas. Donc moi, je suis assez déçu", tranche le double champion paralympique et champion du monde.
"Si on ne donne plus rien du tout pendant trois ans, les gens vont forcément oublier. Des compétitions, il en existe. Donc c'est simple de les retransmettre. Il y a un public pour ça, en tout cas", assure-t-il.
Michaël Jeremiasz rappelle, lui, les entreprises ayant fait du "handiwashing de manière très opportuniste". Elles ont soutenu des athlètes paralympiques, se sont rapprochées de cet événement incroyable, très vertueux, mais sont parties aussi vite qu'elles sont arrivées", regrette le médaillé d'or à Pékin, en 2008.
Le tennisman tient également à évoquer "les coupures budgétaires scandaleuses du budget du sport" sous Michel Barnier ou François Bayrou. "Et avec l'annonce de ce budget qui va, de toute façon, être proposé avec ce nouveau gouvernement, on proposait une réduction d'un budget déjà inexistant", poursuit-il.
S'il sait avoir "inspiré quelques jeunes", Michaël Jeremiasz dit recevoir de plus en plus de messages de parents ou d'enfants qui ne peuvent pas scolariser leurs enfants en milieu ordinaire, qui n'ont pas de note de sport à l'école", conclut l'athlète. "Donc oui, on est en colère et on n'est pas une nation de sport. Jamais je ne laisserai personne dire que la France est une nation de sport."
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