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Éric Delaunay
Crédit : Éric Delaunay
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Au ball-trap club de Bréville-sur-Mer, en Normandie, Éric Delaunay peaufine sa préparation en vue du grand rendez-vous de l’été prochain. L’athlète Normand est en effet qualifié pour les épreuves de skeet, la version sportive du ball-trap, les 12 et 13 août prochains. Trois ans après avoir été privé des JO de Londres, mais aujourd’hui auréolé d’un titre mondial par équipe obtenu l’an passé en Italie, il est à 28 ans l’une des réelles chances de médaille française à Rio. "C'est un rêve de gamin d’aller aux JO, une chance à ne pas laisser passer et un bon coup à jouer", lance ce fils d’armuriers qui pratique le tir depuis l’âge de huit ans. Membre de l’équipe de France depuis 2008, son objectif est aujourd’hui d’aller chercher une médaille, "la plus belle si possible", parmi les 36 participants inscrits en skeet.
Mais voilà, pour préparer au mieux son rêve de podium Éric Delaunay vient de lancer une opération de crowdfunding pour récolter 5.000 euros, de manière à financer les cartouches et les plateaux en argile qu’il utilise à l’entraînement. "À chaque fois que je tire une cartouche et que j’atteins la cible, ça me coûte 40 centimes. Comme j'en tire 50.000 dans l'année, le calcul est vite fait : c’est un budget de 20.000 euros. Une somme à laquelle il faut ajouter 5.000 euros de frais de déplacement car j’ai chaque jour 200 kilomètres à faire pour aller m’entraîner. Mes sponsors ne peuvent pas tout financer". Alors depuis quelques jours, l’appel à la générosité des fans de sport lancé sur la plateforme de financement participatif Fosburit porte déjà ses fruits. "Ça devient bon puisque à ce jour il ne manque plus que 1.800 euros. C’est encourageant de voir qu’il y a du monde derrière soi. Je penserai très fort à eux quand je serai aux JO de Rio cet été.
C’est rageant de voir une telle inégalité entre des sportifs qui touchent des millions et d’autres comme moi
Éric Delaunay
Reste qu’il est regrettable qu’un sportif de tel niveau soit contraint de faire un appel aux dons pour financer sa préparation. "C’est vrai, c’est rageant de voir une telle inégalité entre des sportifs qui touchent des millions et d’autres comme moi qui pratiquent un sport dont on sait qu’il ne nous nourrira pas". Car Éric Delaunay sait de quoi il parle, lui qui vit toujours chez ses parents pour pouvoir pratiquer "un sport qui me coûte plus d'argent qu'il ne m’en rapporte. Mais j’assume, je le fais pour l’amour de mon sport que je pratique depuis mon plus jeune âge, et qui m’a permis d’être consacré en 2011 champion d'Europe à Belgrade et champion du Monde l’an passé".
Éric Delaunay
Crédit : Éric Delaunay
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