Vingt ans après le sacre mondial des "Barjots" en Islande, le premier pour un sport collectif français, c'est au Qatar que les "Experts" sont allés décrocher la cinquième étoile (1995, 2001, 2009, 2011, 2015) de la France en handball. C'est du jamais vu dans l'histoire de ce sport collectif. Les Bleus devancent désormais au palmarès des Mondiaux la Roumanie (1961, 1964, 1970, 1974) et la Suède (1954, 1958, 1990, 1999).
Ce qui est fabuleux c'est que cette équipe va pouvoir se préparer sereinement pour les prochains Jeux Olympiques de Rio en 2016
Jérôme Fernandez
Successivement surnommés les "Bronzés", les "Barjots", les "Costauds", puis les "Experts", les Bleus de 2015 doivent-ils désormais être présentés comme les "Invincibles" ? "Je ne sais pas si il faut trouver un nouveau surnom à cette équipe, estime le capitaine Jérôme Fernandez. Mais c'est vrai qu'on a réussi à transmettre le relais à une nouvelle génération, qui avait déjà été championne d'Europe l'année dernière. Là, aujourd'hui, on est champions du monde, champions olympiques et champions d'Europe en titre, et ce qui est fabuleux c'est que cette équipe va pouvoir se préparer sereinement pour les prochains Jeux olympiques de Rio en 2016", souligne le joueur de 37 ans.
Une équipe beaucoup plus équilibrée que ce qu'on avait imaginé il y a deux ans
Jérôme Fernandez
Pour lui, plusieurs facteurs expliquent la régularité exceptionnelle de la France au plus haut niveau. "Déjà, elle est composée de joueurs très très talentueux, issus de générations différentes". "Bien sûr", il y a aussi le travail mené par le sélectionneur Claude Onesta. "Ça fait très longtemps maintenant qu'il est à la tête de l'équipe (2001, ndlr). Lui aussi a su évoluer au fil du temps, il a fait évoluer son staff, en faisant entrer dernièrement Didier Dinart, qui fait beaucoup de travail aujourd'hui. On se retrouve avec une équipe beaucoup plus homogène, beaucoup plus équilibrée que ce qu'on avait imaginé il y a deux ans".
Enfin, il l'assure, Jérôme Fernandez n'a pas encore pris de décision quant à une prochaine retraite en Bleu, alors qu'il le laissait entendre à l'issue de la finale contre le Qatar. S'il va "tout faire pour rester performant", le Toulousain sait pertinemment qu'il lui sera difficile de "maintenir sa place au sein de cette équipe". Mais arrêter avant les Jeux de Rio ne serait pas un "crève-cœur", jure-t-il. "J'ai déjà eu la chance de participer à quatre J.O, de les gagner en 2012. C'est quand même quelque chose de fabuleux".
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