Il y avait de la déception dans l'air pour cette "petite finale" entre la France et la Serbie, deux grands favoris de l'Eurobasket éliminés en demi-finale, à une étape de l'objectif olympique et des rêves de sacre. Il fallait mettre de côté une désillusion encore très fraîche pour terminer la compétition. Et les Bleus l'ont fait. Vainqueurs 81-68 avec une deuxième période royale, les hommes de Boris Diaw et Tony Parker ont offert une sortie avec les honneurs et du panache à leur public toujours bouillant, encore au rendez-vous.
Vincent Collet envoyait sa meilleure escouade pour débuter le match et voulait absolument récupérer une médaille pour un championnat d'Europe à domicile. Mais en face, les vice-champions du monde répondaient au défi dans ce remake de la demi-finale de la Coupe du monde 2014. Nando De Colo, le patron des Bleus depuis 15 jours, montrait qu'il était encore présent pour aller chercher le bronze et débutait en inscrivant les 5 premiers points des Bleus. Tony Parker de son côté mettait 5 lancers-francs, pour la confiance. Les Français étaient là, la Serbie tenait aussi par le talent des shooteurs Markovic et Bogdanovic et l'ogre Raduljica sous les paniers.
Les deux équipes étaient au coude-à-coude et comme depuis le début du tournoi, les remplaçants français tenaient le choc. Fournier effectuait un superbe passage dans le deuxième quart-temps, de même que Kahudi dans son registre d'homme de l'ombre. La troupe de Tony Parker rentrait au vestiaire en tête 37-32. La France offrait une bien meilleure prestation que lors de la demi-finale. La Serbie semblait un peu absente, moins constante dans l'intensité, et le troisième quart-temps allait lui coûter cher. Parker remettait le nez à la fenêtre, Gobert régnait dans les airs et De Colo continuait à être létal.
Le troisième quart-temps remporté 21-12 commençait à donner corps à la médaille mais les leçons de France-Espagne incitaient à rester prudent. Raduljica et Nedovic ramenaient quelque peu les Serbes, mais cette fois personne ne craquait et Gobert le géant devenait une muraille pour ses adversaires. Rebonds, contres, points (15 points et 14 rebonds), il faisait tout, bien épaulé par un bon Evan Fournier (15 points et 5 rebonds). La Serbie d'un Teodosic transparent allait finalement céder devant une furia. Celle d'une équipe déçue mais pas résignée, qui voulait se racheter devant un public qui lui a offert une Marseillaise sur le podium.
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