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Éric Amato, l'artiste des casques de Fabien Barthez ou David Hallyday
REPORTAGE - Les modèles créés par cet artiste provençal sont des pièces uniques. Les pilotes en raffolent.
Ces casques sont si beaux, mais surtout de plus en plus côtés dans le monde du sport automobile, que la direction du circuit Paul-Ricard a décidé de lui dédié une des vitrines de son bâtiment principal. Là, une dizaine de modèles trônent comme des œuvres d'art, attirant le regard des passionnés. Car il s'agit bien d'œuvre d'art. Éric Amato, artiste aquarelliste aux multiples facette, passe des heures à créer le design parfait pour ses clients.
"Le plus important dans ce travail, c'est de comprendre ce que veut le pilote, explique-t-il. Il faut que je passe minimum une heure et demi avec lui pour comprendre ce qu'il veut". Et ce n'est pas souvent évident pour l'artiste, qui avoue que pour le dernier casque qu'il vient de livrer à Fabien Barthez, "ce fut plus long car il n'arrivait pas à exprimer ce qu'il voulait. Mais il savait ce qu'il voulait".
C'est donc en parlant longuement avec ceux qui lui commandent un casque personnalisé qu'il sait comment faire, en corrélation avec la combinaison du pilote, ses envies particulières, ses obligations de sponsoring. "Et c'est ensuite à moi de matérialiser tout cela. Je travaille directement sur le casque que le pilote me confie, je dessine directement dessus. Un dessin, c'est entre dix et quinze heures de travail, parfois beaucoup plus, et ensuite il faut compter le même temps pour la peinture".
Les projets commencent à 1.500 euros et après il n'y a pas de limites
Éric Amato
Cela fait près de dix ans maintenant qu'Éric Amato est sollicité par les pilotes. "Tout à commencer en 2006 avec mon ami Stéphane Sarrazin, qui courait les 24 Heures du Mans avec Aston Martin. On mangeait ensemble et je lui ai dis que son casque n'était pas très beau. De là, il m'a répondu en plaisantant que je n'avais qu'à lui en faire un… Je me suis pris au jeu".
Et puis Éric Amato a eu la chance de rencontrer Olivier Panis sur le Trophée Andros. "Le courant est vite passé entre nous. Mon seul regret est de ne pas avoir pu faire son casque lorsqu'il était en F1". Depuis, de grands pilotes de renom ont fait appel à lui : Jean Ragnotti, Jules Gounon, Anthony Beltoise, Charles Pic lorsqu'il courait en F1, ou encore David Hallyday, à qui il a livré pour sa saison 2016 un casque au design lunaire.
"J'en fais une soixantaine par an et je refuse d'en faire plus. Pour continuer à satisfaire mes clients, je ne veux pas faire du volume, alors je refuse des demandes", reprend l'artiste, qui avoue que 40% de sa clientèle sont les pilotes de renom. "Le reste, ce sont des gentlemen driver qui veulent se faire plaisir". Quant au prix, il n'est pas secret. Les projets commencent à 1.500 euros et après il n'y a pas de limites. "Ça peut aller jusqu'à plusieurs milliers d'euros".
