Dopage : Quentin Bigot et son entraîneur se rejettent la faute

L'affaire de dopage au centre de laquelle se trouve Quentin Bigot ne cesse de rebondir. Alors que la commission de discipline de la Fédération française d'athlétisme a condamné le jeune homme à 4 ans de suspension, dont 2 avec sursis, à la suite d'un contrôle positif, ce dernier tente de trouver la cause du côté de son entraîneur. 

Je suis le coupable, mais peut-être pas le responsable

Quentin Bigot

Interrogé par RTL, le lanceur de marteau semble incriminer son entraîneur, Raphaël Piolanti. "J'ai commencé l'athlétisme vers 10 ou 11 ans et jusqu'à maintenant j'ai toujours eu le même entraîneur", explique Quentin Bigot, induisant ainsi que la prise de substances illicites était à son insu, et donc organisée par le technicien en charge de son entraînement. 

"C'est de l'influence, on fait confiance, on croit en ce que les gens nous disent. Comme on ne voit pas autre chose ça nous retombe dessus", argumente l'athlète. Contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants lors des derniers championnats d'Europe en juin, Quentin Bigot prend sa part de responsabilité : "Quelque part c'est normal que je paye aussi tout ça, mais je ne dois pas être le seul à payer l'addition, même si je suis le coupable dans l'histoire, mais peut-être pas le responsable".  

Ce qu'ils m'ont fait est dégueulasse

Raphaël Piolanti

De son côté Raphaël Piolanti, élu meilleur entraîneur français d'athlétisme en 2013, nie en bloc. "Je suis innocent, je n'ai rien à me reprocher dans cette affaire", a-t-il dit dans un entretien accordé au Républicain Lorrain, confirmant ce qu'il avait déclaré aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Quentin Bigot "se défausse sur moi", a-t-il estimé, jugeant que l'athlète lui a "tout mis dessus dans l'espoir d'échapper à de lourdes sanctions". 

Pour M. Piolanti, le jeune homme "a été mal entouré" et ne l'"écoutait plus depuis longtemps". Il affirme qu'il n'était "en réalité plus son entraîneur depuis septembre 2013, seulement son manager" et qu'il avait menacé le jeune homme de le dénoncer, après avoir appris qu'il cherchait à se procurer des produits dopants. 

"Je suis écœuré, fatigué, ce qu'ils m'ont fait est dégueulasse: ils m'ont sali, humilié", a déploré M. Piolanti, pour qui "le sport, c'est terminé". Placé sous contrôle judiciaire, il a l'interdiction de continuer à travailler comme entraîneur.