L'Union cycliste internationale (UCI) n'est pas coupable de corruption mais ses anciens dirigeants, trop proches de Lance Armstrong, lui ont accordé un traitement de faveur, estime le rapport d'une commission indépendante publié ce lundi 9 mars. "Il y a eu traitement préférentiel", affirme la commission d'enquête (CIRC). Son rapport de 227 pages ne contient aucune vraie révélation mais dresse un tableau à charge sur la très grande proximité des anciens dirigeants de l'UCI avec l'ex-septuple vainqueur du Tour.
"L'UCI l'a vu comme le choix idéal pour la renaissance de ce sport après la scandale Festina (du Tour 1998)", estime la CIRC. Tant par sa nationalité américaine qui "a ouvert un nouveau continent pour le cyclisme" que par son statut de survivant du cancer qui lui a permis de devenir rapidement "une star mondiale".
Les trois enquêteurs établissent aussi, après 13 mois de travail, qu'à plusieurs reprises, l'UCI n'a pas appliqué ses propres règles. Entre autres sur les certificats médicaux établis a posteriori pour justifier l'utilisation de corticoïdes par Armstrong dans le Tour 1999.
L'UCI ne savait pas faire la différence entre le héros Armstrong (...) et le coureur Armstrong, doté des mêmes droits et obligations que tout autre cycliste professionnel
Le rapport de la CIRC
Le Texan, écarté du sport de compétition en 2012 après sa suspension par l'agence antidopage américaine (Usada), a bénéficié des années durant d'un traitement de faveur de la part de la fédération internationale. Par exemple, la possibilité de recourir en 2009 en Australie avec quelques jours d'avance par rapport au règlement.
En somme, résume le rapport, "la direction de l'UCI ne savait pas faire la différence entre le héros Armstrong, le septuple vainqueur du Tour survivant du cancer et modèle pour des milliers de fans, et le coureur Armstrong, doté des mêmes droits et obligations que tout autre cycliste professionnel".
(L'UCI) a adopté une position défensive comme si chaque attaque contre Armstrong était une attaque contre le cyclisme et l'UCI
Le rapport de la CIRC
"Il y avait un échange tacite de faveurs entre les dirigeants de l'UCI et Lance Armstrong et ils ont présenté un front commun contre quiconque oserait l'attaquer", explique la CIRC. "L'UCI n'a pas essayé d'empêcher Armstrong d'être testé à de nombreuses reprises. Cependant, elle n'a pas cherché activement à corroborer si les allégations de dopage contre lui était fondées. Elle a adopté une position défensive comme si chaque attaque contre Armstrong était une attaque contre le cyclisme et l'UCI."
Le patron de l'Agence américaine antidopage (Usada) Travis Tygart a réagi dimanche à la mise en cause des anciens dirigeants en espérant qu'ils soient traduits en justice. "L'Usada va se mettre en relation avec l'actuelle direction de l'UCI pour obtenir les preuves de cet incident sordide afin d'être sûr que les violations au règlement antidopage liées à cet incident fassent l'objet d'une procédure judiciaire", a-t-il indiqué.
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