Cinq jours après l'accident survenu sur le Dakar en Arabie saoudite, les proches de Philippe Boutron sont convaincus que le pilote a été victime d'un attentat. L'homme de 61 ans a été rapatrié lundi 3 janvier en France, à l'hôpital militaire de Clamart. Il est plongé dans un coma artificiel, et pour le moment les médecins ne se prononcent pas.
"Le service médical se dit réservé, explique à RTL l'attachée de presse de l'équipe Sodicars, Marie-France Estenave. Ils lui enlèvent au fur et à mesure les petits morceaux qu'ils trouvent dans ses jambes, collés à la peau et collés aux os". L'accident s'est produit jeudi 30 décembre lors des vérifications d'usage, mais n'a été rendu public que deux jours plus tard, après le départ du Dakar.
Philippe Boutron était au volant du camion d'assistance, avec cinq autres personnes à bord. "Eux, ils ont encore dans les oreilles le bruit de l'explosion de cette bombe placée dans le longeron avant gauche de la voiture, raconte Marie-France Estenave. Ils sont restés très choqués sur le coup, mais quand ils ont vu la voiture commencer à s'embraser, ils sont vite descendus et ont sorti Philippe de la voiture car il perdait beaucoup de sang".
Difficile de dire que ce n'est pas une bombe
Marie-France Estenave
Pour eux, ce n'est donc pas du tout un accident, ce n'est pas le moteur qui a explosé ? Réponse de Marie-France Estenave : "Vu ce qu'il a dans les jambes, c'est difficile de dire que ce n'est pas une bombe".
La famille attend maintenant la vérité. À ce stade et selon nos informations, les services français, qui ont échangé avec leurs homologues saoudiens, sont en contact avec le Parquet national antiterroriste pour évaluer l’opportunité d’une saisine. Cela ne préjugerait pas du caractère terroriste mais donnerait un cadre judiciaire pour investiguer.
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