Le cyclisme sur route vit des heures tragiques. Dans la nuit de dimanche 27 au lundi 28 mars, Antoine Demoitié, un coureur belge de 25 ans, est décédé des suites de ses blessures après avoir été percuté par une moto à la suite d'une chute lors de la classique Gand-Wevelgem. 24 heures plus tard, c'est son compatriote Daan Myngheer, de trois ans son cadet, qui s'est éteint après avoir été victime d'un infarctus lors de la première étape du Critérium international autour d'Ajaccio.
Si le deuxième cas est malheureusement difficile voire impossible à prévenir, le premier a soulevé un flot de questions autour de la sécurité des coureurs. Le comportement des motos suiveuses et de leurs pilotes est particulièrement pointé du doigt. Pour Marc Madiot, directeur sportif de l'équipe FDJ et président de la Ligue nationale du cyclisme, il est urgent de repenser complètement l'organisation des courses.
Cela va sans dire mais cela va mieux en le disant. "Pour faire une course cycliste, il faut des coureurs sur une bicyclette, rappelle l'ancien coureur professionnel (1980-1994). Je pense qu'il faut revoir la réglementation en terme de qualité du matériel utilisé par les coureurs, notamment sur le poids des bicyclettes".
"Deuxième point, poursuit le double vainqueur de Paris-Roubaix : sur les véhicules utilisés en course, que ce soit les motos ou les voitures, il y a forcément des choses à changer et à modifier". Marc Madiot ne précise toutefois pas dans quel sens il souhaite aller.
"Le 3e point, c'est le format des courses, la densité du peloton et l'importance du nombre d'équipes et de coureurs présents sur une course. Aujourd'hui on est à 8 coureurs sur une course d'une journée et à 9 sur un grand tour, je pense qu'il faut aller vers une diminution. Ça donnerait un peu plus de souplesse à l'évolution de la course", explique-t-il.
"La voie publique, aujourd'hui, est de moins en moins adaptée pour une course cycliste, conclut le Chevalier de la Légion d'honneur. On le voit bien avec les ralentisseurs, les rétrécissements, les bandes blanches, etc. C'est de plus en plus délicat pour faire évoluer une course cycliste qui va de plus en plus vite. Le risque zéro, encore une fois, n'existera pas. Ça fait partie des risques du métier. Mais le pourcentage de risque augmente trop".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte