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Championnats d'Europe d'escrime : double dose d'or pour les sabreuses et les épéistes français
Les françaises ont renversé les ukrainiennes après une finale haletante (45-44), à quelques semaines des JO. Les épéistes, eux, ont largement triomphé des italiens, dépassés (45-24).
L'escrimeuse française Cécilia Berder lors des championnats d'Europe d'escrime en Suisse, le 22 juin 2024. Les sabreuses françaises ont remporté la compétition.
Crédit : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
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L'escrime française a fait résonner deux fois l'hymne ce samedi 22 juin à Bâle (Suisse) avec deux titres européens : de ses sabreuses puis de ses épéistes, pleins de promesses à cinq semaines des Jeux Olympiques de Paris.
Même privées de leur numéro 1 mondial du sabre Sara Balzer et du meilleur épéiste français Yannick Borel, préservés en raison de blessures, les équipes de France ont fait un carton plein dans la Halle Saint-Jacques samedi. Dans une finale digne des meilleurs scénarios de Game of Thrones, la bande de Manon Apithy-Brunet a renversé (45-44) l'Ukraine de la quadruple championne du monde Olga Kharlan.
Sarah Noutcha, sélectionnée en tant que remplaçante aux JO, a endossé le rôle de finisseuse de son amie Sara Balzer, qui a renoncé à l'épreuve pour raisons médicales. Menée 44-42, la tireuse de 24 ans a remonté l'Ukrainienne aux quatre médailles olympiques. Un exploit absolu.
"J'ai vraiment cru qu'on allait passer à la trappe"
"Honnêtement, j'ai vraiment cru qu'on allait passer à la trappe", reconnaît Cécilia Berder. "Je n'avais vraiment plus la lucidité de savoir ce qui marchait ou pas", raconte à propos de sa remontée Sarah Noutcha. "J'ai regardé Manon, concentrée sur ce qu'elle me disait et j'ai appliqué bêtement. Je lui ai laissé les commandes."
Le samedi des Bleus de l'épée, lui, a lui défilé sans frayeur et a également été couronné d'une belle breloque dorée. Les tireurs français ont surclassé (45-24) les champions du monde italiens dans une revanche de la finale mondiale de Milan l'été dernier. "Ça donne beaucoup de confiance. C'est la nation numéro deux mondiale et nos adversaires principaux aux Jeux", retient Paul Allègre. "A la fin du match, ils ont peut-être laissé filer certaines touches parce que le score est quand même très, très sévère. Ça arrive assez rarement."
S'ils ont remporté le titre mondial en 2022 au Caire, les épéistes français n'avaient plus trôné sur le toit de l'Europe depuis 2016. Cette année-là, ils avaient aussi été sacrés champions olympiques à Rio...