Un vent de légèreté souffle sur le rock des cinq membres de Foals. Invités au festival de musique écolo We Love Green à Paris, ils se sont produits sur la scène live de la porte de Bagatelle ce dimanche 1er juin. Plus de 22.000 personnes ont foulé le sol du festival organisé par Because, Corida, Sony music et We love art.
Déjà trois fois disque d'or en Angleterre avec les albums - Antidotes (2008), Total Life Forever (2010) et Holy Fire (2013), Yannis le chanteur-guitariste est content de voir leur succès grandir en France : "Ça se passe bien pour nous ici. J'avoue que l'on marche mieux en Angleterre ou aux États-Unis mais je suis assez détendu avec tout cela. Quand on fera un nouvel album, on verra bien si les gens aiment. Si ce n'est pas le cas, nous faisons de la musique ensemble depuis 2005, donc on continuera".
À l'origine, deux des cinq membres de Foals, Yannis Philippakis (chant, guitare) et Jack Bevan (batterie), formaient un groupe ensemble, The Edmund Fitzgerald. Duo auquel il faut ajouter Jimmy Smith (guitare, piano, synthés), Walter Gervers (basse) et Edwin Congreave (claviers). "Nous avons tous vécu à Oxford, certains étaient à l'école ensemble. Foals est un mélange de nos vieux groupes respectifs. Quand ils se sont arrêtés, je voulais vraiment continuer à faire de la musique en rajoutant des guitares", explique Yannis.
Foals refuse de se définir. À l'image d'une génération qui remet en question la théorie du genre, les artistes du groupe ne veulent pas être rangés dans un style de musique : "On pourrait dire que c'est du rock, mais c'est tellement un terme du 20e siècle, un mot de dinosaure... Je n'aime pas trop les catégories", répond Yannis en souriant.
Côté "green", les Foals savent-ils dans quel festival ils jouent ? Ils n'ont pas eu le temps de tout visiter mais sont admiratifs de la démarche écologique du festival. "C'est très chic ! L'ensemble est très impressionnant, toute cette partie écolo, le fait qu'il y ait des panneaux solaires, que tout soit recyclé... C'est l'avenir des festivals", explique Yannis.
Quant à Jimmy, il se fendra d'un enfantin "We Love Green, c'est très vert !", amusant l'assemblée. Difficile d'imaginer a priori les deux artistes impliqués dans la défense de l'environnement, mais Yannis Philippakis abat rapidement les préjugés : "Je suis jardinier ! J'ai la main verte, je recycle, je cultive des salades, des légumes, des brocolis, des roses
aussi... Je fais également du compost".
Je me demande si je ne devrais pas monter une société d'articles écolos destinés aux artistes
Yannis Philippakis,chanteur guitariste de Foals
"C'est le
problème d'être un groupe qui fait des tournées, on dépense énormément
d'énergie. Il faut compter les voyages bien sûr et les bouteilles d'eau en plastique que l'on
consomme, c'est ridicule", estime Yannis. Développant son idée, il souhaiterait proposer des tournées avec une éthique écologique : "Je me demande si je ne devrais pas
d'ailleurs monter une société d'articles écolos destinés aux artistes car ils gaspillent beaucoup", ajoute Yannis.
On ne sait jamais vraiment à l'avance ce que l'on va jouer sur scène, cela dépend beaucoup du public
Yannis Philippakis, chanteur guitariste de Foals
Ils avouent décider seulement dix minutes avant d'entrer sur scène quels morceaux ils vont "jouer car cela dépend beaucoup du public". "Oui ce n'est pas très professionnel !", plaisantent-ils, mais adapté suivant "le contexte, le type de festival, si les gens dansent ou non".
Après de longues minutes d'attente, le groupe est arrivé avec son morceau phare My number. Comme à son habitude, Yannis le chanteur a sauté dans la foule à deux reprises et le groupe a l'entraînée jusqu'à minuit.
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