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2 min de lecture
Stephan Eicher dans Le Grand Studio RTL
Crédit : Fred Bukajlo / SIPA Presse / RTL
Sept ans après L'envolée, Stephan Eicher est de retour avec Homeless Songs. C'est l'album le plus délicat de sa carrière. Un disque d'une grande douceur duquel se dégagent à la fois une immense mélancolie, mais surtout un sentiment de volupté. Ses nouveaux morceaux sont des petits bijoux, d'une élégance rare aujourd'hui dans la chanson.
"L'histoire du début du disque est douloureuse. J'étais en conflit avec l'industrie du disque [sa maison de disque]. Le 6 décembre 2014, j'ai reçu une lettre recommandée (...) me demandant un disque pour l'année prochaine", démarre Stephan Eicher à qui on demande un disque avec un temps raccourci. "Le premier jet, si l'on peut dire, fait au total 11 minutes. Je me suis demandé : 'Est-ce que j'ai envie d'être amer ou agressif ?' Parce que c'est le public qui va le prendre dans la gueule'. Alors j'ai recommencé le disque avec une grande douceur", poursuit Stephan Eicher.
C'est de l’orfèvrerie, on a l'impression que chaque petit détail compte. Des cordes habillent la quasi-totalité des titres. Les guitares acoustiques sont partout. La batterie discrète, on entend du banjo, du piano Wurlitzer, un peu d'accordéon, quatre chansons en bernois [patois suisse alémanique], une en anglais. Stephan Eicher chante l'amour, murmure l'absence, susurre le temps qui file ou encore les regrets.
Ce sont des chansons en-dehors du système
Stephan Eicher
Pour Stephan Eicher, cet album s'appelle Homeless Songs car ces chansons "dorment dehors. "Ce qu'il entend par là, c'est qu'il s'est détaché "de l'autocensure" que s'imposent "certains musiciens". Il y a des chansons qui font 43 secondes, d'autres 6 minutes, "ce sont des chansons en-dehors du système", précise-t-il. Avec Homeless Songs, l'artiste fait "un album parenthèse", plus doux, comparé à ses précédentes productions très rock. "Ma tête est très bruyante en ce moment (...) En plus, l'automne arrive, je voulais aussi faire une chanson comme une couverture", résume l'artiste.
Sur la pochette de ce nouvel album, on découvre un cliché noir et blanc de l'actrice suédoise Greta Garbo. On a du mal à la reconnaître. Cette photo est affichée dans le bureau de Stephan Eicher. "C'est une oeuvre d'art d'un artiste contemporain, Gregory Debrandt. Je l'ai achetée en 2012. Et je l'ai mise à côté de mon piano. Ces yeux-là [de Greta Garbo] m'ont vu écrire, enregistrer", poursuit Stephan Eicher.
Homeless Songs est donc un disque calme, épuré, surprenant dans la carrière de l'artiste, qui a toujours aimé faire l'inverse de ce que l'on attend de lui : "C'est mon équilibre. Je suis assez violent envers ma créativité. J'aime bien brûler les ponts, j'aime bien me mettre dans un coin où je dois réagir (...) Je voulais même remercier ces gens qui m'ont fait du mal, car ils m'ont poussé à quelque chose dont je trouve le résultat assez beau. J'aime bien détruire les jouets que je construis", déclare le chanteur.
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