Lollapalooza 2025 : Olivia Rodrigo, la nouvelle icône pop rock, a enflammé le festival

Il suffit d'arpenter les allées du festival Lollapalooza Paris quelques secondes pour prendre la mesure du phénomène. Pas besoin de demander quel artiste sont venus voir en priorité les quelque 50.000 spectateurs présents sur l'hippodrome de Longchamp ce 18 juillet. T-shirts ou crop tops à l'effigie de la star, Dr. Martens, paillettes sur le visage… Olivia Rodrigo est partout.

La chanteuse californienne de 22 ans s'est hissée à une vitesse vertigineuse au rang d'icône de la génération Z. À l'instar de Miley Cyrus et Selena Gomez, elle a accédé à la notoriété à seulement 13 ans en faisant ses débuts chez Disney : tout d'abord dans la sitcom Frankie et Paige, puis dans la série dérivée de la franchise High School Musical. Mais sa carrière a réellement explosé en janvier 2021 à la sortie de Drivers License, sa balade bouleversante.

Le clip atteint en 7 jours plus de 30 millions de vues (aujourd’hui il cumule plus de 590 millions de vues sur YouTube), bien boosté par une trend TikTok. Le single devient le titre le plus streamé en une journée de l'histoire de Spotify avec pas moins de 17,5 millions d'écoutes en 24 heures. 

Une mégastar est née

Ensuite, deux disques multiplatinés, Sour et Guts, déjà considérés comme des classiques, trois Grammy Awards glanés en 2022, un film-concert sur Netflix, 40 millions de followers sur Instagram, Olivia Rodrigo se trouve désormais dans une autre dimension. Le 29 juin 2025, la musicienne a été la tête d'affiche du prestigieux festival de Glastonbury, invitant au passage Robert Smith, le charismatique leader du groupe The Cure. Rien que ça.

21h40. On tente de se frayer un chemin dans la foule compacte devant la scène Main West de Lollapalooza. Celle-ci est plongée dans une lumière mauve, la sono crache We Got the Beat de Go-Go's… L'écran géant s’allume, Olivia apparaît en équilibre sur un fil. Enfin, pas la vraie.

Puis, un déluge de décibels s'abat sur nos oreilles, la voilà en rock star la main gauche sur la hanche. Elle approche lentement le micro de sa bouche, c’est parti pour Obsessed. Le public reprend chaque parole par chœur et gueule : "I'm so obsessed with your ex". L’Américaine attrape une guitare et se lance dans un solo rageur. De quoi clouer le bec à ceux qui pensaient voir une princesse pop. Elle enchaine sans temps mort avec Ballad of a Homeschooled Girl.

Balades déchirantes et hymnes pop rock

Olivia Rodrigo évolue sur scène avec une aisance déconcertante. C'est encore plus impressionnant que lors de ses deux Accor Arena il y a un an. Elle harangue les fans, multiplie les clins d'œil. Chacun de ses gestes déclenche des cris. Et ce n'est pas fini. 

Voilà qu'elle entonne Vampire, la balade rêveuse (et mordante) de Guts. "C’est la dernière date de notre tournée européenne. On a pris beaucoup de plaisir de jouer devant ces immenses foules, déclare la chanteuse. Mais je me demande si on n’a pas gardé le meilleur pour la fin..."

Certaines spectatrices ont des sanglots dans la voix. Leur état ne va pas s’arranger. Dès les premières notes de piano de Drivers Licence, une clameur traverse Lollapalooza. "I got my driver's license last week Just like we always talked about…" La break up song très personnelle est désormais un véritable hymne. L’accalmie (relative) ne sera que de courte durée. Olivia Rodrigo dégaine rapidement le rugissant Bad Idea Right ?, scandé en rythme, suivi de l’électrisant Love is Embarrassing. La communion est totale.

Lollapalooza pète un plomb

Le tour de chant alterne ensuite chansons tendres (le superbe Lacy, l’émouvant Happier, All I Want) et titres up tempo (So American, Jealousy, Jealousy, Deja vu). Le mix est diablement efficace. Olivia Rodrigo s’adresse souvent au public durant son set, n’hésitant pas à jouer la carte de l’autodérision : "Quelqu’un m’a envoyé une photo de la scène pour me préparer et j’ai vraiment cru qu’au fond il y avait la Tour Eiffel !" confie la star souriant en pointant la mini réplique de l'édifice situé à quelques mètres.

Il est presque 23 heures. Le temps a filé très vite. C'est déjà l’heure des rappels. Olivia réapparait sur une vidéo entournée de flammes. Le retour sera… Brutal. Son titre le plus rock fracasse tout. Puis, sur All-American Bitch, la Californienne fait péter un plomb à Lollapalooza : "Je veux que vous pensiez à quelque chose qui vous énerve vraiment". Hurlements. "Maintenant, je veux que tout le monde devienne fou !" Good 4 You et Get Him Back ! avec la star brandissant un mégaphone finissent d’achever des milliers de cordes vocales. On a vu l'ouragan Olivia. 

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