Pendant des années, elle a souffert de phobies incontrôlables. La peur de vomir, la peur de disparaître, la peur de décevoir son père. Elle le voyait comme un saint, ce physicien qui refusait de travailler pour l'industrie de l'armement. C'est lui qui l'emmène à son premier concert folk. Une révélation. La petite déteste ses cours de guitare, mais elle en emprunte une à un musicien pour monter sur scène. On connaît la suite.
Entre temps, l'adolescente a rencontré Martin Luther King dans un séminaire quaker. Coup de foudre spirituel. Elle sera à ses côtés ce fameux 28 août 1963 pour faire un rêve. Puis face au Ku Klux Klan dans le Mississippi. Il viendra la voir en prison quand elle sera arrêtée après une manifestation contre la guerre au Vietnam.
Mais un homme va lui ouvrir les yeux sur l'engagement pacifiste et la musique. Cet homme ? Bob dylan. Un coup de foudre total, amoureux, artistique, intellectuel... On l'oublie mais c'est elle qui l'a lancé. Leur voix se marient assez mal, "un mélange de lard et de meringue", selon elle.
Pourtant, ils sont magnifiquement complémentaires : lui les paroles, elle la mélodie. Et cette voix. "Celle d'une sirène d'une île grecque, une enchanteresse", se souvient le poète nobelisé. Il l'appelle "la plus jolie des bonnes sœurs". Mais Bob Dylan va devenir une rock star. Sexe et drogue compris. Un peu cynique aussi. Et voilà, l'amour dure deux ans... Sont-ils toujours en contact ? "Personne n'a jamais été vraiment en contact avec lui", répond Joan Baez.
Reste des chansons de légende, qu'elle chante toujours sur scène, et sans doute quelques sentiments. La dernière fois qu'ils se sont croisés, elle n'a pas osé aller le voir. "S'il ne s'arrêtait pas, ce serait trop horrible", dit-elle.
Après Bob Dylan, il y en a eu d'autres. Mais ça n'a jamais été pareil. On lui a prêté une romance avec John Lennon. De fait, ils ont partagé une chambre d’hôtel en tournée. Mais d'après Joan Baez, ils se sont chanté des berceuses et ont fini par s'endormir main dans la main.
Elle épousera un militant pacifiste rencontré en prison. Puis il y aura Steve Jobs, le fondateur d'Apple. Mais son image de puritaine lui colle à la peau. Tellement pas drôle qu'il y avait un jeu télé qui s'appelait "faites rire Joan Baez". Une thérapie plus tard, à 77 ans, elle est presque devenue rock'n'roll. Dans sa ferme de Californie, elle s'est mise à la peinture. La plus grande toile de son atelier, devinez ? C'est un portrait de Dylan.
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