Tous les 4 ans, il troque le ballon rond pour l'ovale. Depuis deux semaines, Christian Jeanpierre assure les commentaires des grands matchs de la Coupe du monde de rugby en Angleterre sur TF1. L'habituel présentateur des matchs de l'équipe de France de football est au micro en compagnie de l'ex-sélectionneur du XV de France Bernard Laporte, "caution technique" du dispositif de la chaîne avec les anciens internationaux Christian Califano et Thierry Lacroix.
"On a travaillé avec des arbitres pour qu'on soit le plus pédagogique possible" précise le commentateur, qui fait face à de nombreuses critiques, émanant notamment des suiveurs réguliers du rugby. "Les puristes, ils sont 1 million en France ou un peu moins" relativise t-il, évoquant la nécessité de faire des rappels fréquents sur des règles de base.
Ma référence, c'est Pierre Albaladejo
Christian Jeanpierre
"Je sais bien que certains 'intégristes' se le demandent (...), mais c'est mon rôle." Le commentateur essaie de suivre certains modèles. "Ma référence, c'est Pierre Albaladejo", explique t-il, racontant que le légendaire commentateur l'a un jour appelé pour l'encourager, lui glissant même un proverbe landais : "Fais bien, et laisse dire".
Passer du football au rugby comporte son lot de différences. S'il rappelle que les journalistes sportifs sont "directement dépendants du spectacle", la voix du sport sur TF1 estime qu'un "mauvais match de rugby est plus facile à commenter qu'un mauvais match de foot", qui peut tourner au "calvaire absolu". Dans les bons cas, "le plaisir est le même". Interrogé sur son rôle, le journaliste explique se fixer des limites : "Quand je suis sur un direct, je ne suis pas dans le débat et l'analyse. Je suis dans le commentaire". Il reconnait cependant "assumer" sa subjectivité lors des rencontres du XV de France.
Si je sers de punching-ball à certains plutôt qu'ils tapent sur l'équipe de France, (...) ça me va bien
Christian Jeanpierre
Le commentateur est en tout cas la cible régulière de certains milieux de connaisseurs du rugby pour ses prises de parole. Récemment, c'est son enthousiasme affiché pour l'arrière anglais Mike Brown ou son expression "Et l'on ouvre" qui lui ont valu un bon nombre de remarques sur les réseaux sociaux. "C'est pas douloureux parce que je ne suis pas blessé", (...) "vous ne pouvez pas savoir à quel point ça glisse sur moi" explique t-il, rappelant que "tous les métiers ont des inconvénients". "Si je sers de punching-ball à certains plutôt qu'ils tapent sur l'équipe de France et Thierry Dusautoir , sincèrement ça ma va bien", conclut t-il.
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