Thomas Thévenoud : "Il faut accepter de se regarder dans la glace"

En trois ans, il est passé d'adjoint à la mairie de Monceau-les-Mines à secrétaire d'État. Et en neuf jours, de secrétaire d'État à pestiféré. Une ascension aussi fulgurante que la chute a été brutale. La faute à cette maudite "phobie administrative". Contre vents et marées, Thomas Thévenoud est resté député. Longtemps muré dans le silence, il retrouve peu à peu la parole. Il gère désormais en tant que médiateur l'épineux conflit entre les taxis et les VTC. "Un dossier qui a changé ma vie", confie-t-il.

Comprend-il que ses déboires fiscaux aient choqué l'opinion publique ? "Je comprends qu'on ne comprenne pas, je comprends la colère et le ressentiment", concède-t-il. Et d'ajouter : "J'essaie d'explique que j'ai déclaré et payé en retard. Depuis, je me suis mis d'équerre".

"Il faut accepter de se regarder dans la glace", poursuit Thomas Thévenoud, qui concède que l'excuse de phobie administrative n'était "sans doute pas la meilleure". Mais il se défend : "Moi je n'ai volé personne ni tué personne".

L'expression 'phobie administrative', je la regrette

Thomas Thévenoud, député socialiste

Avec un regard décalé et impertinent, Cyprien Cini va à la rencontre des personnalités de l'année.