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Patrick Pelloux quitte "Charlie Hebdo" : la fin du journal satirique historique ?

REPLAY - Après Luz, l'urgentiste et plume emblématique du journal satirique depuis douze ans, a décidé de quitter "Charlie Hebdo".

Le numéro de "Charlie Hebdo", sorti le 14 janvier, s'est vendu à plus de 7 millions d'exemplaires
Le numéro de "Charlie Hebdo", sorti le 14 janvier, s'est vendu à plus de 7 millions d'exemplaires
Crédit : AFP
Emilie Baujard & Claire Gaveau

Nouveau coup dur pour Charlie Hebdo. L'urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur depuis douze ans, a annoncé sur la radio étudiante Web7Radio qu'il allait cesser sa collaboration avec l'hebdomadaire satirique. Après le départ de Luz, c'est un nouveau nom emblématique qui quitte Charlie Hebdo posant dès lors la question de l'avenir du journal.

Patrick Pelloux avait été l'un des premiers à appeler à l'unité de la rédaction après les attentats. "C'est encore une partie du journal qui va s'en aller. Charlie Hebdo que nous avons connu, que nous avons aimé, dans lequel nous avons accepté de travailler et dans lequel nous étions heureux de travailler malgré les difficultés... J'ai l'impression aujourd'hui que ce Charlie là n'existe plus", explique Zineb El Rhazoui.

Je travaille dans un journal où je ne sais pas trop si ma présence est encore souhaitable, désirable

Zineb El Rhazoui

Huit mois après les attentats qui ont frappé la rédaction, Charlie Hebdo peine à se reconstruire. À qui la faute ? La journaliste pointe du doigt la nouvelle direction alors qu'un nouveau départ n'est pas à écarter. "Je travaille dans un journal où je ne sais pas trop si ma présence est encore souhaitable, désirable et si je suis estimée, reconnue à ma juste valeur. Évidement quand on se pose des questions pareilles, le départ est une option que l'on envisage", confie-t-elle au micro de RTL. 

Luz et Patrick Pelloux, eux, ont choisi de partir évoquant chacun une forme de lassitude et une volonté de passer à autre chose. Des départs bien loin de l'image, difficile à porter, d'une "rédaction des survivants". Des survivants qui devraient pouvoir compter sur l'urgentiste jusqu'à "sans doute début janvier", selon les mots du chroniqueur sur la radio étudiante. 

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