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Julie Gayet contre "Closer" : l'hebdomadaire condamné à verser 15.000 de dommages et intérêts

L'actrice Julie Gayet a obtenu gain de cause contre le tabloïd "Closer", qui se retrouve contraint de lui payer 15.000 euros de dommages et intérêts.

Julie Gayet au Théâtre du Châtelet vendredi 28 février pour les César 2014
Julie Gayet au Théâtre du Châtelet vendredi 28 février pour les César 2014
Crédit : AFP
Mathilde Cesbron
Mathilde Cesbron

L'argument du droit à l'information n'a pas été retenu par le tribunal. Le magazine Closer a été condamné par le tribunal de Nanterre ce jeudi. Selon des informations tenues par RTL, le tabloïd doit verser 15.000 euros de dommages et intérêts à l'actrice Julie Gayet pour avoir publié en janvier des photos volées d'elle et du président Hollande sortant du même immeuble parisien. 

"Par jugement du 27 mars 2014, le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné la société Mondadori magazines France, éditrice du magazine Closer, pour avoir porté atteinte à la vie privée et au droit à l’image de Mme Julie Gayet, dans l’édition du journal datée du 10 au 23 janvier 2014", indique le jugement.

50.000 euros exigés à l'origine

En plus de l'amende, Julie Gayet a obtenu une publication, "qui devra paraître en dehors de toute publicité". Elle devra être effectuée "dans un encadré sur fond blanc occupant, sur toute sa largeur, le tiers inférieur de la page et d’une dimension permettant de contenir l’intégralité du communiqué."

L'actrice réclamait initialement 50.000 euros de dommages et intérêts ainsi que 4.000 euros de frais de procédure. Elle exigeait également une publication judiciaire sur la moitié de la couverture de l'hebdomadaire et dans d'autres journaux de son choix. 

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Le 10 janvier dernier, Closer publiait des photos volées de François Hollande et de l'actrice sortant séparément du même immeuble, rue du Cirque à Paris, près de l'Élysée. Le président était alors en couple avec Valérie Trierweiler. Les ventes du tabloïd avait doublé pour ce numéro, grimpant à 610.000 exemplaires.

Une personne lisant un numéro de Closer, le 10 janvier 2014, à Paris.
Une personne lisant un numéro de Closer, le 10 janvier 2014, à Paris.
Crédit :

Des photos faciles à faire

Ces clichés, attestant de la relation entre elle et le chef de l'État, avaient ébranlé la sphère politique. À tel point que François Hollande avait consacré 30 minutes de ses traditionnels vœux à la presse à sa vie sentimentale. Les premières questions des journalistes portaient essentiellement sur cette liaison devenue une affaire d'État

Pour obtenir ces clichés, le célèbre paparazzi Sébastien Valiela, également auteur des photos de Mazarine et François Mitterrand, a suivi le couple pendant plusieurs semaines.

Fin décembre, assis au café de Flore à Saint-Germain-des-Prés, il observe Julie Gayet à la demande de Closer, qui soupçonne une liaison. Sa curiosité est piquée au vif lorsqu'une voiture de l'Élysée vient chercher l'actrice.
Photographier François Hollande, coiffé d'un casque de scooter, s'est révélé assez facile, avait confié le paparazzi au micro de RTL. "On n'a pas mis beaucoup de temps à faire les photos. Il n'y avait quasiment pas de sécurité". Valiela aurait simplement tenu une planque dans une cage d'escalier qui donnait sur l'immeuble de la rue du Cirque.

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"Un avant et un après Closer"

L'avocat, Jean Ennochi, de Julie Gayet dénonçait justement cette "traque", lors d'une audience au tribunal de grande instance de Nanterre le 6 mars. Il soulignait le grave préjudice causé à l'actrice. "Il y aura un avant et un après Closer" pour sa cliente, insistait-il.

Après la publication des clichés, "elle a été assaillie par une nuée de photographes (...), on avait l'impression d'une chasse à courre et d'un gibier", avait-il relevé.

Closer a riposté en invoquant le droit à l'information. L'article pose clairement la question de "la sécurité du président", d'un "devoir de transparence" vis-à-vis des Français", a plaidé Me Delphine Pando, avocate du journal.

Harcelée par les paparazzi

En plus de cette attaque au civil, Julie Gayet a déposé une plainte contre X au pénal pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", après la publication d'une nouvelle série de photos la montrant au volant de sa voiture. Mère de deux enfants, elle a également déposé une plainte à Paris pour "mise en danger de la vie d'autrui", s'estimant harcelée par les paparazzi. 

Le 14 janvier, le président français avait fait part de son "indignation totale" après la publication du dossier de Closer, mais précisait qu'il n'attaquerait pas personnellement en justice l'hebdomadaire people.

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